Aujourd'hui commémoration de la rafle du Vel d’Hiv. On entend par-ci par-là que c’est la faute de la France et des Français. C’était il y a soixante dix ans ! Se souvenir pour « Plus jamais ça » ! Mea culpa. Soit !
Avant-hier, hier, aujourd’hui et probablement demain et après demain, des populations entières ont été, sont et seront massacrées.
Hier des armes en vente libre ont tués des vies innocentes.
Soixante dix ans plus tard, dans des écoles, des enfants continuent à tomber sous les balles de tueurs patentés. Dans des autocars, des touristes sautent pour rien !
La faute à qui ?
À LA LIBERTÉ DE TUER (vente libre d’armes)
À LA VOLONTÉ DE TUER (la soif du pouvoir)
À LA LÂCHETÉ DE TUER (par égoïsme ou patriotisme déplacé )
À LA MÉMOIRE COURTE … DE TUER.
Normalement, un enfant quand il fait une bêtise, on le punit, on essaye de lui expliquer qu’il ne doit pas recommencer. On l’éduque pour qu’il soit un Homme civilisé digne de ce nom.
Aujourd’hui, un enfant on lui met une arme dans les mains et on lui fait un lavage de cerveau avec un produit détergent communément appelé la haine. ET IL TIRE ! ET IL TUE ! Comme au cinéma, comme à la télé, comme on lui a dit de faire !
Observons ces tueurs : ils sont hilares, sereins, presque sympathiques, comme s’ils venaient juste de faire une bonne blague et … passent à la télé, dans les journaux et sur tous les réseaux sociaux ! En boucle !
La solution ?
J’ai bien peur qu’il n’y en ait pas ! Ou tout du moins peut-être une : plus de médiatisation et forte pénalisation des médias qui font du sensationnel dans un but purement lucratif ! Mais c’est une solution à double effet. Elle calmerait (peut-être) les déments, les petits voyous mais elle permettrait aux dictateurs, aux fascistes, d’agir en toute impunité. Après il y aurait des cérémonies de commémoration et de repentirs. Le serpent qui se mord la queue !
Toujours par les médias on apprend qu’un président est allé consoler les familles des victimes de la tuerie dans un cinéma. Il a pleuré ! Ce n’est pas cette faiblesse qu’on attend de lui mais un acte courageux et civique : Interdire la vente d’armes. Combien d’âmes iront rejoindre le ciel avant ? Avant ? Il y a les élections futures et il ne faut pas provoquer l’hypocrisie ambiante : on pleure les victimes avec au fond de soi un grand soulagement de n’en faire pas partie mais « TOUCHE PAS À MES ARMES » !
L’espace d’un court moment, j’ai voulu oublier ces horreurs et ces tueurs, ces vies décimées, ces souffrances dans les hôpitaux. CE MAL DE NOTRE SIÈCLE EN MARCHE !
Je suis allée dans mon jardin. L’heure était matinale, quelques pies picoraient sans vergogne dans mes cultures. La rosée brillait en une multitude d’étoiles posées sur le feuillage vert. J’ai cueilli pour ma troupe d’affamés de bons produits naturels, des tomates cerise et des tomates cœur de bœuf. Des concombres et des haricots verts. Quelques radis rescapés de ma dernière récolte.
Durant ce moment de communion avec la terre et ses petits, je me suis émerveillée devant les concombres en naissance, chapeautés de corolles jaunes, mes tomates muries d’un côté et vertes de l’autre. Je leur ai parlé et leur ai raconté plein de choses. Je les ai remerciés, armes providentielles pour une bonne hygiène de vie ! La nature est bien faite décidément. Quelques graines, un peu d’eau, du soleil et le bonheur est au rendez-vous dans mon petit bout du monde de potager. Le carillon sonne. Mon voisin. Il a pêché de beaux poissons que nous mangerons au barbecue. Je lui offre à mon tour quelques trésors du jardin. Véridique !
Nous sommes des privilégiés ? Non ! Nous essayons de survivre dans ce monde de bruts.