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Le coupable
18/01/2012 11:00
Il y a eu une tragédie. Aussi il faut désigner un coupable. Et lorsqu'il est tout trouvé, il faut y aller à bras raccourcis !
Des collectifs se regroupent, des témoignages déferlent, des cris, des pleurs, des souvenirs. Ce matin on invoque le hasard et le destin. On fait un parallèle avec le Titanic. Et on brasse, on brasse des informations au kilomètre. Et on se transforme en voyeuristes. Et on tremble en se disant qu'on aurait pu en être. Et on se dit qu'on l'a échappé belle. Que cela n'arrive qu'aux autres. Que de toute façon il y a les accidents de la route, des avions qui se crashent, des femmes qui meurent sous les coups, des enfants tués pour un scooter ... Qu'on doit bien mourir de quelque chose. STOP !
Les coupables : c'est nous ! Et de tout temps ! La folie d'un homme fut-il le commandant, seul maître à bord, justifie-t-elle le comportement des masses ?
Où sont passés les autres ? Tous les gradés qui connaissaient la mégalomanie de leur supérieur, qu'ont-ils fait ou pas fait ? On n'en sait rien. Silence! Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. On tient le coupable et s'en donne à coeur joie. Je déteste ce raisonnement simpliste, ce lavage de cerveau qui nous empêche de prendre conscience. On négocie les indemnités ? Cela aussi est une injure aux pauvres malheureux qui se sont vus mourir !
Tous nous devons agir et surtout réagir à temps ! Avant l'heure ce n'est pas l'heure, après l'heure ce n'est plus l'heure ! Alors ouvrons les yeux, tendons l'oreille et sauvons ceux qui peuvent encore l'être, sans faire autant de bruit, car alors c'est déjà trop tard !
Ceux qui savaient sont autant de coupables que le commandant minable !
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Un naufrage
16/01/2012 15:18
Les croisières. Le rêve démocratisé. Une ambiance de fête qui peut tourner au cauchemar. Ce fut le lot des croisiéristes du Concordia. ils sont partis de toutes parts, qui pour un voyage de noces, qui pour oublier ses soucis, une rupture dramatique, une maladie ou tout simplement pour occuper sa retraite après une longue vie de labeur. Et là patatras ! Le bateau oublie la plus élémentaire des prudences, se rapproche des côtes et décime six vies peut-être plus. Pire le commandant a abandonné le navire, parait-il ? Cinq minutes avant il paradait et prenait la photo en grimaçant.
Si je vous parle ce de naufrage c'est parce qu'il y a quelques mois j'ai fait une croisière en Croatie et dans un précédent billet, j'ai loué le professionnalisme, la gentillesse et la probité des Philippins.
Aujourd'hui on loue encore le dévouement exemplaire des Philippins qui ont fait un rempart de leur corps pour guider les passagers pour la sauvegarde de leur vie, au détriment de la leur. J'imagine, les pensées qui ont dû traverser leur esprit, à ce moment précis. Allaient-elles à leurs familles qui les attendent là-bas et qu'ils quittent six mois durant pour leur assurer grâce à leur salaire une vie décente ? Au petit dernier qu'ils n'ont parfois pas eu le bonheur de prendre encore dans les bras ? À l'épouse patiente telle Pénélope ? Ils n'ont pensé qu'au devoir à accomplir.
Aussi pour la seconde fois je leur rends hommage. Je referai d'autres croisières et j'irai toujours vers eux avec beaucoup de gratitude.
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La générosité
12/01/2012 10:55
Aujourd'hui avec une grande tristesse, je voudrais saluer le départ de notre journaliste mort hier pour une cause qui n'était pas la sienne. Je ne le connaissais pas. Il était si discret malgré toutes ses récompenses valorisantes ! Il ne venait pas envahir les plateaux des médias pour faire du "moi je, moi je". Il partait pour ses missions avec la peur au ventre comme toute personne consciente du danger. Surtout que la mort le guettait sournoisement et depuis longtemps. Mais cette fois elle l'a emporté dans la meilleure des fins qui soit pour un journaliste : une mort instantanée. Toute la soirée son regard chaleureux m'a hantée. Dans ses yeux, pas de dureté , de l'humanité. Pas de voyeurisme, du charisme.
Je faisais le parallèle avec tous ceux qui se suicident parce que la vie leur parait insupportable, leurs problèmes insurmontables et toutes ces populations qui donnent leur vie pour une cause noble, pour laisser à leurs descendances un pays qui offre la volonté et la dignité. Pour cela des reporters vont au devant du danger et Monsieur Gilles Jacquier est de ceux-là. Un jeune père qui, en allant au devant du désespoir d'une population en souffrance, y a laissé son dernier souffle. Pour nous, pour des jours meilleurs. Il y croyait, nous devons y croire !
En même temps toutes les douleurs se valent. Il n'y a pas d'échelle de la douleur. Il n'y a pas de justificatif à brandir, ni de morale à établir. On souffre ! Certains ne savent pas le crier et la petite bougie s'éteint dans l'indifférence générale.
Il n'y a pas de parallèle, il y a des pointillés qui se rejoignent et nous empoignent.
En cette période de bataille politique, de slogans les plus ravageurs et stupides les uns que les autres, les hommes qui nous dirigent oublient que les enfants captent la violence verbale et risquent de la reproduire. Tendons plutôt l'oreille aux souffrances qui nous entourent, ici ou là-bas. Chaque petit geste compte, chaque petite pièce jaune, chaque petit sourire ou mot gentil peut avoir une grande portée en apportant de l'espoir. La générosité est à la portée de chacun d'entre nous. Développons-la en commençant à l'apprendre aux plus jeunes. Remettre à l'école l'éducation civique, cinq minutes par jour suffiront, dans la cour de récréation, à la cantine ou à l'étude. À chaque moment de la journée la générosité a sa place.
MERCI Monsieur Gilles Jacquier.
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Le doute dissipé
09/01/2012 14:29
Les coups n'arrivent pas seulement
Quand on "se" demande l'impossible,
Quand on vise l’irrésistible.
Les coups durs arrivent très souvent
"de là" où on ne les attend pas.
Et là on se dit : "je fais quoi avec ça" ?
Un coup de talon pour remonter
Et enfin le doute est dissipé.
C'est toute l'histoire de mon roman "retourne de là où tu viens". Une blessure qui ne se refermera probablement jamais mais qui me fait avancer. Et dans mon dernier roman "un soir d'été en Sardaigne" je donne les clés à mes héroïnes pour qu'elles se battent et recherchent une issue heureuse.
Voilà ma philosophie, ne jamais baisser les bras, ne jamais se dire qu’il n’y a plus d’espoir, résister aux coups en frappant plus fort par l’exploit.
Juste une anecdote. A 22 ans j'ai failli me noyer avec ma jeune soeur. Après s'en est suivi un paradoxe, mon hobby la baignade et ma phobie avoir l'eau au-dessus du genou. Pire rester au bord à gigoter en ayant la peur au ventre était un traumatisme. Jusqu'au jour où, excédée d’entendre les mêmes railleries « ah tu ne sais pas nager » ou « tu as peur de l’eau » ou « viens, fais-moi confiance, je nage comme un poisson », je suis allée voir un maître nageur et je lui ai raconté mon histoire. Après deux ou trois leçons de mise en confiance, il m'a proposé, comme un jeu, à aller m'asseoir au pied de la petite échelle, au fond de l'eau. Je n'y arrivais pas, je remontais toujours à la surface et il me proposait d'essayer encore et encore. En vain !. Là j'ai compris que l’instinct de survie est plus puissant que l’abandon, qu'on remonte toujours à la surface et la victoire est un puissant parfum de bonheur. Je n’en avais parlé à personne par fierté. Le doute toujours de ne pas y arriver ! Aux vacances suivantes ma plus grande récompense fut le regard d’abord surpris puis admiratif de mon entourage. Depuis je vais avec beaucoup de fierté, équipée de masque et palmes, saluer les jolis poissons colorés. Il y a une solution à tout, quitte à choisir la moins bonne plutôt que de ne pas réagir. Oser c’est déjà réussir !
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L'amitié
05/01/2012 22:28
Lorsque j'ai commencé l'aventure de ce blog, j'étais très intimidée. Qui allait me lire, me critiquer, me retrouver? Qu'avais-je à dire, à raconter ou à exprimer ? Puis la confiance peu à peu s'est installée, faisant son nid comme l'oiseau sur la branche. Brindille par brindille, sans jamais faillir, sans jamais fléchir. Confidence après confidence, l'assurance a pris ses marques. Cerise sur le gâteau, Fifine et Robert qui me font l'amitié de venir converser dans mon univers nidifié, régulièrement en ce début d'année. J'aime cette complicité qui s'inscrit dans cette nouvelle amitié. MERCI.
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