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Juste d'un regard
19/06/2011 20:04
L'amour d'un père, me direz-vous, ce n'est pas comme l'amour d'une mère. Et je vous donnerai raison. Mais en même temps je vous demanderai en quoi est-il différent ?
Le regard.
Le regard d’une mère est multiple. Bienveillant, affectueux, anxieux, salvateur. Et l’on pourrait ainsi décliner à l'infini tous les regards de coeur d'une mère.
Le regard d’un père est unique.
Il va dans une seule direction : celle de l'homme fier de sa création.
Et tout au long de son « moi » il projettera ses fantasmes sur son bout de « soi ».
Pour façonner ses disciples et ainsi les emmener le plus loin possible.
Bien sûr le père d'aujourd'hui n'est plus le père d'hier.
Il change les couches, donne le biberon, partage les tâches.
Il joue, rit, gronde rarement.
Bien sûr la mère d’aujourd’hui peut être le père d’hier. Vouloir l’égalité à tout prix. Son regard de cœur restera compris.
Il n’en reste pas moins que le chêne est de roc et que la rose même avec épines nous entrainera toujours dans ses effluves parfumés.
Je connais une petite fille qui lisait tous les matins dans le regard de son père l’amour et l’admiration qu’il lui vouait.
Juste du regard, la petite fille devint la jeune femme qui se battait pour aller toujours aussi loin que le regard de son père voulait l'emmener.
Juste du regard, aujourd’hui, c’est une maman qui à son papa n’a jamais assez dit merci. Ton regard, c’est ma lumière. Et tant qu’il m’accompagnera je verrai clair.
Je fais le vœu que tous les papas du monde regardent avec leur cœur tous les enfants du monde.
Bonne fête à tous les papas.
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Une brise printanière
29/05/2011 19:56
Ce matin une brise printanière
M’a sortie de ma tanière
Pour saluer ce joli mois de mai
Aux mille senteurs parfumées.
Que reste-t-il de ton muguet
Il s’est fané sur le petit muret
Le seringat s’est déplumé
Et d’un tapis blanc s’est orné.
Sous la brise friponne
La lavande frissonne
Les roses sèment leurs pétales
Les iris desséchés sont pâles
La brise printanière n’a pas oublié
En ce dernier dimanche de mai
De venir embrasser toutes les mamans
De bises mouillées de tous les enfants.
Bonne fête à toutes les mamans en ce joli mois de mai.
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Les Croisiens
15/05/2011 21:33
Mon bonheur est à son comble ... après ce week-end passé à la Croix Valmer.
Premier salon du livre organisé par la MJC, la Maison des Jeunes et de la Culture, dans un décor fort agréable aussi bien pour les dédicaces que pour l'apéritif dans les jardins, le temps ensoleillé nous ayant assuré de sa complicité .
Je suis ravie de voir toute cette jeunesse se dévouer pour promouvoir la culture, secondée par des moins jeunes d'un dynamisme remarquable. Dans une ambiance sereine et conviviale.
Sourire, générosité et amitié étaient le reflet de ce week-end de partage. Les rencontres étaient foisonnantes et d'un grand intérêt.
Tous les Croisiens m'ont écoutée, réconfortée, assurée de leur soutien amical. Une fois de plus j'ai la preuve que l'honnêteté paye, comme le courage et le travail. Ceux qui n'ont pu acheter mon livre, il y avait un tel choix et de qualité, qu'on peut comprendre que les porte-monnaies ne sont pas extensibles, peuvent aller à ma rencontre à la bibliothèque de la Croix Valmer qui m'a fait l'immense honneur d'intégrer mon roman "retourne de là où tu viens" dans son catalogue.
Au moment du départ et des au-revoir (et non des adieux) j'avais le sentiment de quitter ma famille. Croyez-moi je n'en fais pas trop, c'est l'exacte vérité. La magie de la première fois a fonctionné à plein régime.
Alors merci à vous et à l'année prochaine pour le deuxième salon du livre, avec la même équipe, on ne change pas une équipe qui gagne et moi avec mon troisième livre, en écriture, qui relatera le destin de deux femmes dont les secrets parfois encombrants les feront se croiser deux fois. L'amour et la tolérance finiront par triompher.
Bonne route et longue vie au salon du livre de la MJC.
Annette Lellouche
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à mes Laurentines et mes Laurentins
08/05/2011 16:23
Aujourd'hui j'ai vraiment envie de rendre hommage à toutes et à tous ces bénévoles du Comité de Sauvegarde du Vieux Village de Saint Laurent du Var. Chapeau bas et toute mon admiration à cette génération "un pour tous et tous pour un". ET surtout "tous pour leur Village ... pour la quatorzième édition du salon du livre". Sans aucune lassitude et avec le même engouement ! Toujours le même élan du coeur, Sûrement toujours le même sourire que je découvre pour la première fois. Et vous savez combien je crois en la magie de la première fois. Je crois en l'Homme et en sa foi pour rendre le monde meilleur et là j'en ai eu la démonstration pertinente. J'ai vu virevolter des papillons colorés à l'affût du moindre désidérata de chacun d'entre nous, leurs voix égayer notre samedi que nous aurions certainement préféré passer face à nos écrans ou à nos grimoires. Mais au fond NON ! Nous étions aussi heureux d'être là pour partager leur bataille. Leur bataille pacifique dans le partage et la bonne humeur. Leur bataille dans l'envie de prolonger la vie de leur village en même temps que la leur. Et quelle longévité !
Moyenne d'âge, si l'on en juge par leurs charmantes rides, on dirait ... Que dire et pourquoi dire quand la jeunesse qui pétille dans leurs yeux est intemporelle, quand l'espace d'une journée ils oublieront leurs maux pour le plaisir de tous nos mots.
J'étais en première ligne étant arrivée un peu à l'avance, toujours cette hantise de rater un train, et je les voyais s'agiter me remémorant un lointain souvenir où pour la première fois à neuf ans j'étais allée en colonie de vacances, en camp et où le premier jour il nous fallait installer nos tentes. Nous le faisions en maugréant un peu, mais à la fin du séjour nous étions heureux et aurions bien réinstaller nos tentes un peu plus loin. Là non. Personne ne maugréait. Il y avait une ambiance de kermesse avec ce cadeau du ciel qui se voulait bleu azur, avec ce chaud soleil et ce petit vent qui nous murmuraient aux oreilles qu'il ne manquait que le chant des cigales. Il fallait faire vite, nos AUTEURS vont arriver semblait être l'unique motivation de l'agitation silencieuse. Toutes ces mamies qui trimballaient des chaises par trois en claudiquant parfois, tous ces papis à qui il ne manquait que le képi du gendarme pour diriger de main de maître les arrivants vers les emplacements attribués avec beaucoup de professionnalisme. Moi j'étais sous le barnum numéro quatre. Juste devant et devant des artisans "à l'ancienne". Le rêve je vous dis. Le rêve comme je le visitais dans mon enfance en entendant chanter Fernandel, Brel ou Brassens.
Une jolie et bien gaillarde petite dame s'approcha de moi et lut le titre de mon livre "retourne de là où tu viens". Elle m'observa et me dit : "j'y retournerai bien de là où je viens, j'aurais quatre-vingt-quatre ans de moins". Comme je ne lui répondais pas, muette d'émotion, elle souleva son tablier provençal, sortit son petit porte-monnaie et me tendit un billet. Allez faites-moi une belle dédicace, je le lirai en espérant que je vous reverrai l'an prochain pour vous dire tout le mal que j'en pense. Elle repartit, ravie, mon livre posé sur son tas de trois chaises vers son destin. Elle avait ouvert le bal de sa petite musique douce. Toute la journée, elle passait et repassait devant moi, les bras chargés de plateaux, me distribuant clins d'oeil et sourires. J'avais mal aux jambes pour elle.
J'ai également rencontré en fin de matinée un Monsieur au regard profond, au discours courtois, aux cheveux blancs comme le muguet du joli mois de mai. Nous avons discuté de mon livre, il paraissait ému, m'a parlé de sa vie très riche en déplacements dans de nombreux pays. Il repassa l'après-midi. Il avait envie d'acheter mon roman et me demanda de l'aider à transmettre son histoire. Rendez-vous fut pris ... une fois qu'il aura lu mon livre pour sentir si nos sensibilités pouvaient se confondre. Ce dont je ne doute pas. A très bientôt mon cher Monsieur déjà ami.
Et pour finir, cette mamie qui m'offrit ses toilettes, la journée fut longue en émotions de toutes sortes retenues. Elle s'enquit, pleine de sollicitude, de la bonne marche du salon : "avais-je bien vendu, bien mangé". L'année prochaine reviendriez-vous car vu mon âge... mais bien sûr que je reviendrai et vous serez là pour m'ouvrir votre porte. Elle me regarda avec un sourire à désarmer une armée entière. Et d'un air coquin m'avoua ses quatre-vingt-huit ans et vous savez je conduis encore ma voiture ajouta-t-elle, ravie de ma tête ébahie. Je n'allais pas lui dire qu'elle ne les faisait pas, elle le savait déjà la coquine !
Bonne route à vous Laurentines et Laurentins. LONGO MAI
Annette
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à mes fidèles lecteurs de ce blog
05/05/2011 13:03
Bonjour à vous mes fidèles et très peu nombreux lecteurs de ce blog.
Parfois le découragement me prend et je me dis "écrire pour une dizaine de personnes est-ce que cela vaut le coup"?
Eh bien oui parce que cette dizaine de personnes, dans l'anonymat ou presque, me suit, me fait confiance et j'ai envie de dire (pour me rassurer) m'apprécie.
Alors je continuerai cette formidable aventure, depuis l'Écriture à la Vente de mes livres et à la correspondance avec vous mes fidèles Amis (es).
De quoi vais-je vous entretenir aujourd'hui ? de l'Amitié.
Le Larousse nous en donne la définition suivante : attachement mutuel.
Je me suis attachée de nombreuses fois et chaque fois que l'amitié prenait l'eau, je me jurais de ne plus m'y laisser prendre.
Une de mes dernières amitiés a été toute particulière. Elle avait le goût du miel de hautes montagnes, elle avait le regard de l'émotion partagée, elle avait les odeurs des bons ragoûts mitonnés à petits mots et du partage des grands maux. Elle était un attachement mutuel qui semblait inconditionnel. Peut-être prenait-elle une tournure inattendue et peut-être valait-il mieux recracher la cacahuète qui bloquait la gorge étroite de l'amitié, à l'étouffer.
Quelques signes avant coureurs annoncèrent la mort de cette amitié. Les silences de plus en plus nombreux empiétèrent sur les confidences. Puis un beau jour plus rien. RIEN ! Détachement sans consentement mutuel !
D'autres amitiés viennent ensoleiller ma vie, d'autres amitiés prendront le chemin de l'oubli mais mon amitié cacahuète du lac d'Annecy est mon éternel midi. Adieu l'amie.
Avec toutes mes Amitiés. Annette
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