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Lettre ouverte à Gérard
19/12/2012 11:32
Mon cher Gérard,
vous ne faites pas spécialement partie de mes acteurs préférés. Vos extravagances, vos gueulantes, vos rodomontades, vos espiègleries me gênent souvent. Pas toujours de très bon goût, pas toujours justifiées mais n’est-ce pas le propre d’un saltimbanque d’amuser la galerie, d’aguicher, de séduire, voire de déplaire ? Après, le style et la forme restent propres à chacun ! La liberté passe par là !
Je me souviens de « Cyrano » et de son panache, « d’Obélix » qui vous ressemble comme deux gouttes d’eau. Je me souviens de « la tête en friche », en touchant jardinier.
Puis tout récemment je vous ai découvert dans le rôle de Balzac, un téléfilm tourné par Josée Dayan. Là je vous ai aimé sans conditions.
Alors si certains jaloux de votre profession qui feraient bien de balayer devant leur porte vous attaquent, beaucoup d’autres vous défendent.
Et comme on vous aime, on est triste de vous perdre, car au fond ce ne sont pas ces quelques millions d’euros qui passent de l’autre côté de la frontière qui vont nous manquer mais vos facéties, vos coups de gueule.
Votre départ en est un ! On devrait vous remercier car vous avez soulevé un lièvre « l’harmonisation des taxes et impôts en Europe ». À bon entendeur, salut .
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Gourmandises littéraires
17/12/2012 14:41
« Petit Papa Noël, quand tu descendras du ciel … n’oublie pas mon petit soulier ».
Mes petits souliers dans la grande cheminée, là-bas, tout là-bas, dans une autre vie que j’avais complètement occultée et qui revient tout doucement me susurrer « n’oublie pas pour pouvoir mesurer le chemin parcouru ». Du plus loin que je me souvienne, un matin de Noël, j’avais quatre ans, une demie banane et un petit paquet de pois chiches grillés s’y trouvaient pour le plus grand bonheur de mon frère et de la petite fille si sage que j’étais alors ! Nostalgie quand tu nous tiens !
Hier, dans un tout petit village, l’Escarène (10,67 km2) avec une densité de 225 personnes par Km2, une toute jeune institutrice a dévoilé la plaque de l’Avenue Charles-Marius Peirani où se situera la nouvelle école. Je ne pus m'empêcher d'avoir une pensée pour les petits écoliers américains victimes d'un tueur fou et d'un monde encore plus fou. Puis sous le préau de l’ancienne école, nous étions tous regroupés autour du Maire Monsieur Pierre Donadey. Son touchant discours chaleureusement applaudi fut suivi d’un bel apéritif. C’est vraiment le meilleur moment d’une journée de dédicaces. Non pas que j’aie un penchant pour l’alcool (je suis une bien piètre fêtarde) mais les accolades, les retrouvailles, les sourires et les amitiés se manifestent là, autour d’un morceau de pizza et d’un verre. Les Escarénoises et les Escarénois en grand nombre sont venus chaleureusement nous saluer. Bien sûr les auteurs du cru étaient assaillis. Les amis des amis étaient venus joindre l’utile à l’agréable en faisant leurs cadeaux de noël « Gourmandises littéraires ». Pas que ! Un artisan chocolatier nous enivrait d’odeurs festives. Sa fontaine au chocolat faisait la joie des enfants mais des grands aussi ! Un petit cube de guimauve, piqué sur un petit bâtonnet puis trempé dans ce bain marron chocolat qui glougloutait allègrement, un pur délice. Nous, les auteurs des alentours, n’avons pas été mis à l’écart. Quand on aime on ne compte pas. Et que la fête soit !
Au déjeuner, ce ne fut pas la poule au pot d’Henri IV pour ce dimanche à l’Escarène mais presque ! Un plateau où du poulet chaud trônait à côté d’une ratatouille et d’un gratin dauphinois. L’organisatrice Céline Aversencq, aidée de son époux et de son adorable petit garçon qui nous offrait non stop des petits chocolats et des petits biscuits secs chocolatés, mérite un remerciement. Franchement un accueil digne de respect.
L’ambiance était joyeuse même si d’avance nous savions que nous ne ferions pas exploser les ventes. Mais est-ce le plus important ? Nous avions avec nous des stars restées simplissimes comme Messieurs Marc Galabru, François Corbier, Olivier Lejeune, Claude Rizzo et bien d’autres …
Sans oublier Éric Audry, un auteur illustrateur de petits livrets pour enfants de toute beauté. Nous étions assis côte à côte et avons sympathisé. Il s’est mué en photographe et le soir même m’a envoyé plusieurs photos dont celle-ci. Monsieur le Maire et sa fille nous ont honorés de leurs achats de livres. Je croise les doigts pour qu’ils nous aiment !
Je voudrais saluer Monsieur Jean Stagno, Conseiller Municipal de Menton « ma ville est un jardin », venu en ami. Une sympathie spontanée nous a gagnés tous deux. Il est des rencontres qui apposent leur cachet de cire pour sceller une amitié naissante et j’en suis vraiment très touchée.
Un club sportif d’Arts martiaux Escarénois nous a régalés avec une démonstration digne du plus grand intérêt. Merci surtout aux tous petits qui nous ont bien épatés !
C’était Noël avant l’heure ! « Petit papa Noël quand tu descendras du ciel » en attendant tu as missionné un soleil estival chapeauté d’un ciel bleu uniforme pour vivre cette magnifique journée.
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Une larme !
15/12/2012 09:42
Ce matin je me réveille avec un président qui verse une larme. Bien sûr un président est un homme comme tous les autres. Bien sûr qu'il a un coeur, qu'il est père et qu'il peut comprendre l'émoi de toutes ces familles décimées en quelques minutes. Mais moi je ne comprends toujours pas. On décrète un deuil national de quatre jours. On ne fêtera pas Noël dans les bars de ce petit village mais encore ! J'attends autre chose d'un président ! Qu'il ait le courage de dire STOP !
Monsieur Le président
je crois qu'il est grand temps
plutôt que de verser une larme
de faire taire ces armes !
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La tuerie
14/12/2012 21:10
Je suis abasourdie. Dans mon précédent article je parlais justement du comportement solitaire des Américains. Et aujourd'hui on nous montre aux informations télévisées des enfants affolés que dis-je terrorisés ! Des maîtresses au comportement exemplaire ont réussi à sauver quelques enfants. Une classe d'innocents injustement abattus par un tireur isolé. Quel que soit son motif qu'on va chercher à expliquer, c'est absolument insupportable.
L'Amérique prône "le touche pas à mes armes" et des millions de machines à tuer circulent en toute légalité permettant un tel massacre. Et on tuera encore et encore.
Alors qu'on apprend que le président Américain grâcie une dinde chaque année, il renonce à promulguer la loi pour interdire les armes en circulation libre. Une dinde a-t-elle plus de valeur que ces pauvres petits enfants ?
Ce soir, je suis trop triste ! Rideau !
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À Cathy
13/12/2012 12:29
Cathy,
C’est avec beaucoup de plaisir que je vous écris. Ma chronique vous est spécialement dédiée.
Oui il faut sauver « le soldat commerce de proximité ». Je n’aime pas dire les petits commerçants. Ils sont grands ! Ils se battent et continuent à répondre présents, malgré les moments de découragement et de fatigue qui les submergent.
Ils sont vraiment courageux pour continuer à se lever tôt le matin pour réceptionner la marchandise, mettre en place, à sourire, à conseiller, alors que parfois les journées sont interminables et qu’ils se sentent isolés et en perte de vitesse. Mais ils s’accrochent et résistent ! Après mon passage samedi chez Brigitte, à la Presse les Violettes, j’en suis davantage consciente.
Il faut des grandes surfaces. Pour les familles qui achètent en grosse quantité, pour les petits prix et les marques "maison" moins chères. Mais pour une personne seule, âgée, sans voiture c’est inaccessible à tous points de vue.
Il faut des commerces de proximité pour TOUS ! Pourquoi ne pas se lever le matin en se disant, tiens je vais aller acheter mon journal chez mon marchand de journaux et en même temps respirer la tendance. Ou bien le matin sortir acheter sa baguette dans une boulangerie qui sent si bon le beurre frais, le chocolat, le sucre et le miel. De temps en temps se laisser tenter par un petit pain au chocolat pour le dimanche par exemple. (Non je ne bats pas campagne. Je parle avec bon sens !) Et là on rencontre un voisin, un ami. C’est important de commencer sa journée en échangeant des propos même anodins. Régulièrement je bavarde en attendant mon tour et là on échange une recette, une idée de repas pour le midi. On vit quoi ! En Amérique on achète les journaux dans un distributeur, on boit son café face à un distributeur et on remplit son chariot au pas de course à minuit dans une grande surface ! Comme l'Amérique a dix ans d'avance sur nous, voyez le spectre de l'isolement qui nous guette !
Je me souviens lorsque j’étais commerçante, à l'entrée, j’avais mis un petit distributeur à café. Oui je suis une mémère café. Certaines de mes clientes venaient juste pour glisser la pièce dans la machine et discuter un peu. Je m’arrangeais toujours pour être disponible. Parce que cela me faisait du bien aussi.
La même chose dans les salons du livre. Les gens viennent nous acheter des livres pour pouvoir découvrir des nouveautés, parler, faire connaissance. Ne pas subir le matraquage des grandes enseignes ! Bien sûr ils pourraient acheter, seuls face à leur écran, dans les commerces en ligne avec une remise de 5% mais non ! Ils sont là émus et touchés. Les enfants c’est encore plus enrichissant. Quand ils me demandent « c’est vous qui… » ? Quel bonheur de leur répondre « Mais oui c’est moi, regarde » ! Je me dis toujours : "peut-être vais-je susciter une vocation ou lui donner l'envie de lire". Ce serait tellement génial !
Et qu’on ne me dise pas « je n’ai pas les moyens ». Un sourire c’est gratuit, aller dire bonjour à la voisine qu’on n’a pas vue ces jours-ci pour s'assurer que tout va bien. Lui proposer nos services. Je suis sollicitée pour quelques jours à aller nourrir les deux petits chats d’une dame qui est entrée à l’hôpital pour une petite intervention. Ça ne coûte rien ! Mais les chats me le rendent au centuple !
Ne nous donnons pas bonne conscience juste au moment du Téléthon ou des restos du coeur.
La Solidarité commence par les tous petits gestes au quotidien. Pensons-y !
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