|
[ cinéma ] [ peinture ] [ littérature ] [ polar ] [ poésie ] [ roman jeunesse ] [ critiques ] [ mes humeurs ] [ Zinzolin ]
|
|
|
|
Mathilde bis
31/07/2020 16:28
« Une des plus belles choses dans la vie, c’est de trouver quelqu’un qui peut vous comprendre sans avoir à donner d’autres explications » Khalil Gibran
Je vous ai déjà parlé de ma plus jeune fan, Mathilde, rencontrée en dédicace à l’âge de 4 ans ½, aujourd’hui elle a 7 ans. Avec Mathilde, nous ne nous sommes plus revues pour plusieurs motifs inhérents à nos vies, mais les liens du cœur n’ont jamais été rompus. Voici ce que je reçois aujourd’hui de sa maman,
« Bonjour Annette, Mathilde voulait à tout prix lire votre livre avec moi. Nous l’avons lu ensemble d’une traite le week-end dernier. Depuis, elle me parle du Lac de Saint Cassien, où elle aimerait bien aller. Elle a trouvé l’histoire « super ».
Vous pouvez lui écrire chez ses grands-parents, elle sera contente.
Bonne journée. À bientôt. Virginie ».
Tout aussitôt, ma missive a pris son envol pour rejoindre ma petite amie Mathilde, ma petite-fille de cœur, chez ses grands-parents.
Aussi lorsqu’on me demande ce qui me pousse à passer un été aussi chaud sur les routes, à braver la Covid, la réponse est toute simple : pour toutes ces rencontres magiques, pour tous ces échanges, ces éclats de rire, pour ma passion exaltée. Comprenne qui peut… Avec Mathilde on se comprend sans autres explications.
Aussi, tôt demain mon chauffeur personnel, prendra le volant pour m’emporter dans le Vaucluse, à l’Espace Culturel du Centre Leclerc de Carpentras. J’y serais en dédicace de 9h30 à 18h.
Si le cœur vous en dit et si vous vous trouvez dans les parages, je serais ravie de vous présenter mes romans et plus si affinités, je vous les dédicacerai.
Merci et à demain.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Dédicace à Cogolin
27/07/2020 19:55
« L’homme est un apprenti, la douleur est son maître, nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert » Alfred de Musset.
Citation postée par un ami lecteur, ami tout court, et qui correspond tout à fait à mon état d’esprit pour vous conter ma journée dédicace à Cogolin.
Je ne suis qu’une apprentie auteure, j’écris, j’illustre dans la douleur et la solitude et j’ai appris la souffrance de dédicacer masquée… Une nouveauté et quelle galère !
Dès mon arrivée à l’Espace Culturel, je commence à pester contre ce masque qui me fait loucher. Ensuite il me fait légèrement larmoyer par les efforts à empiler mes livres puis à les présenter suivant un plan bien précis : « premières lectures » à ma gauche, les adultes à ma droite et « Gustave » littérature ado au centre.
Séquence émotion : Je n’ai pas encore la satisfaction de la perfection, qu’aucun livre ne dépasse… que déjà Anna une adorable jeune fille s’avance vers moi, soulève « Lettre à pépé Charles » et me dit « c’est fou ce que cette couverture m’attire » et d’un joli sourire qui lui éclaire le visage que l’on devine sous le masque, m’annonce « je le prends, je le prends… je ne peux pas faire autrement ». Nous discutons et d’un mot à l’autre j’apprends qu’elle veut être professeur de français, qu’elle adore écrire… nos prénoms sont-ils prédestinés à cela ? J’aime à le croire. Étudiante à Limoges, en vacances chez sa grand-mère, le hasard est mon allié car elle ne devait pas passer par là, elle repart le lendemain et elle choisit en plus « La Miraculée » en coup de cœur. Elle me promet de me donner de ses nouvelles et s’en va. Le masque me gêne de plus en plus, discrètement je le baisse dès que personne ne me voit… et hop j’avale une longue gorgée d’eau glacée pour pouvoir parler distinctement, il est hors de question que le masque me baillonne. Quelques visiteurs, quelques échanges difficiles au cours desquels, il me faut répéter. Je ris avec Marie car elle me fait remarquer que le masque nous rend sourdes toutes les deux. Pareil, échange à bâtons rompus, nous nous trouvons de nombreux points communs, échangeons nos numéros de téléphone et elle me dit « à présent je me fais plaisir, je ne pense qu’à moi » et repart avec « À l’assaut du bonheur » et « La Miraculée ». Une adolescente s’approche de moi, me dit les yeux brillants « je lis beaucoup ». Je lui présente « Gustave » et hop l’emporte. Un monsieur âgé m’observe un peu en retrait puis il s’approche, se présente : je suis un Belge de Gand, auteur de BD et je suis édité par une maison d’édition parisienne. Sa BD est sur le thème du vélo. Un thème très en vogue. Il choisit « Gustave » pour ses deux petits-fils jumeaux Jack et Léon de la part de Bon-Papa. N’est-ce pas magnifique d’appeler son grand-père bon-papa ? Pour moi c’est bon comme du bon pain. Je lui avoue que je suis admirative car je serais bien incapable d’écrire une BD alors que j’en meurs d’envie. Il prend « Gracieuse et Panache sont amis » (pour les 6/8ans), le feuillette et me dit « c’est pour moi, je m’appelle Guido (guido/guidon/vélo sa BD, je m’abstiens par respect de faire un jeu de mots). Votre livre c’est presque comme une BD, je veux le lire, il m’intéresse »… J’étais sans voix, le masque pour le coup n’y était pour rien. Blandine, une femme médecin, nous avons beaucoup échangé autour de « La Miraculée » et a choisi pour Cyrielle « Gustave ».
Un bel échange intelligent et amusant avec Dune et Ralia. Elles sont reparties avec deux Gracieuse et Panache… Un peu de calme, je baisse discrètement mon masque qui commence à être humide. Je n’en ai pas d’autre. J’étais très mal à l’aise.
Séquence tension émotionnelle : Raphaëlle une gamine pétillante, de magnifiques yeux bleus et d’une vivacité impressionnante. Elle me pose des tas de question, feuillette tous les livres. Elle est accompagnée de sa maman qui me confirme que c’est tout le temps comme ça. Elle m’a rappelé qu’à son âge j’étais curieuse de tout. D’un seul coup, un éclair passe dans son regard et elle explose « pourquoi je n’ai pas de papa moi, même mes copines à l’école se moquent de moi et elles me disent, il est où ton papa, il est mort ? Pourquoi je n’ai pas de papa, moi » ? J’ai été très émue (moi qui adorait mon père), que répondre ? Pourquoi s’adresse-t-elle, dans son désarroi, à moi, qu’elle ne connaît pas ? Sa maman aussi est très gênée et émue… J’ai essayé du mieux que j’ai pu de la consoler en lui disant qu’elle a beaucoup de chance d’avoir une si gentille maman, qui l’habille comme une jolie princesse, lui achète ses plaisirs, comme là un livre. J’ai détourné son attention en lui présentant « Gustave ». Elle a retrouvé entrain et sourire.
Nonobstant, j’ai le cœur lourd, en me demandant qu’allait devenir notre société avec la GPA pour tous, et bientôt (lu sur Internet) la ROPA (réception d’Ovocytes de la partenaire) permettant à une femme de donner à sa partenaire un ovocyte qu’elle portera dans son utérus : ce qu’on appelle un don dirigé. Ce qui fera qu’un enfant, né par une PMA de lesbiennes, n’aura pas de père mais aura deux mères. Amendement adopté en commission spéciale (profitant de la Covid où tout le monde a le regard tourné sur la maladie) et qui risque d’être voté par l’Assemblée plénière en septembre. Je ne sais pas si c’est le cas de Gabrielle, je me suis gardée d’être indiscrète et je ne porte aucun jugement mais j’ai entendu la souffrance de cette gamine sans père. C’est cela que nous voulons pour notre société future ?
Ma journée dédicace s’est terminée sur cette note triste. Le port du masque a été une véritable torture et le retour a duré deux bonnes heures pour faire les 38 kms qui me séparaient de chez moi. Ainsi va la vie !
| |
|
|
|
|
|
|
|
Ainsi va la vie !
23/07/2020 20:21
« Mais que Dieu me pardonne, j’ai tout fait à l’instinct… Je ne suis qu’un homme peut-être un bon à rien, mais que Dieu me pardonne, j’ai le cœur sur la main si parfois j’abandonne c’est pour faire mieux demain ». Claudio Capéo. Je l’écoute en vous écrivant.
J’ai pour habitude de narrer mes péripéties « heureuses pour la plupart » vécues lors de mes dédicaces. J’ai beaucoup hésité avant de vous raconter cette dernière matinée, en ce lundi 20/7 coïncidant avec le port obligatoire du masque dans les espaces clos… Ce couple de libraires m’a toujours accueillie avec le sourire, malgré l’exiguïté des locaux. Qu’à cela ne tienne, j’emporte ma petite table, ma chaise sur laquelle je ne m’assois jamais et j’installe mes livres. Dehors. Dans un grand sentiment de liberté pour observer, écouter, car éponge je suis… J’affiche mon sourire, pour l’occasion je mets mon masque et c’est parti. Me sourit qui veut, me parle qui en éprouve le besoin ou le désir. Et là, impossible de ne pas ressentir dans l’air ambiant les angoisses, la peur, l’incompréhension. Je crois que le sentiment de peur est prédominant dans le comportement des personnes âgées… La peur qui se lit dans le regard n’est pas masquée, elle ! Certaines personnes ronchonnent, d’autres fulminent contre l’inconfort à porter le masque ou contre ceux qui n’en portent pas, même à l’extérieur ! Une furie s’attaque soudain à un vieux monsieur non masqué entrant dans la librairie pour payer son journal pris à l’extérieur sur un présentoir. Il avait l’appoint cela a duré moins de 10 secondes, d’autant que la caisse est à la porte. J’ai eu honte face à cette violence verbale. Le vieux monsieur était déjà loin que la furie, la quarantaine à peine, continuait à l’invectiver, un plein de bile à déverser. N’y-a-t-il pas une autre façon plus douce de s’adresser à « nos vieux » ? En arrivera-t-on à haïr les personnes âgées ? Moi j’ai toujours su que les vieilles personnes étaient un trésor pour les générations à venir. Brusquement je me suis demandé si je ne devais pas en cette période trouble pour ne pas dire « égoïstement haineuse » tout arrêter en attendant des jours meilleurs. En prend-on seulement le chemin ? Non ! Rien ne sera plus comme avant ! De ça, j’en ai l’intime conviction ! J’ai sorti ma petite bouteille d’eau et j’ai bu à grosses goulées pour éteindre l’incendie qui m’embrasait.
Un peu plus tard, ma bonne étoile a fait s’arrêter la bonne personne devant ma table. Du baume sur la plaie qui venait de s’ouvrir.
Étienne, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est arrêté, a posé sur moi un regard bienveillant, souriant. Humain. À ce moment précis j’ignorais que la présentation de mes écrits s’adressait à un médecin spécialiste de la douleur et plus précisément de la fibromyalgie. Il m’écoutait sans m’interrompre puis face à « La Miraculée » il s’est animé. Il s’est présenté en toute simplicité. Et tout aussitôt, j’ai eu l’impression de le connaître depuis toujours. Enfin quelqu’un avec qui je pouvais parler de la douleur sans attendre un lot de consolation. Même si je vais mieux après mon accident, je n’en suis pas sortie totalement indemne ! (Chut c’est entre nous). En partant avec « La Miraculée » sous le bras, Étienne me dit « donc vous c’est Annette, moi c’est Étienne ». Je ne l’ignorais pas puisque je venais de lui dédicacer mon livre. J’ai beaucoup apprécié son empathie… Cela existe encore de nos jours. J’en soupire d’aise.
Je remercie également une mamie généreuse qui a emporté les 4 « Gracieuse… pour sa petite-fille et celles de ses amies… ». Quelques « Lettre à pépé Charles » et « Gustave » ont aussi séduit des adolescents sous la pression affectueuse, je l’avoue, de mamies… ou mamans. « À l’assaut du bonheur » a trouvé preneur auprès de mes lectrices de l’an dernier qui avaient lu « Un soir d’été en Sardaigne ».
Trois heures de ma vie si vite passées mais tellement bien passées ! Un auteur ne peut s’en priver. Promis Claudio Capéo, j'abandonne ce soir pour faire mieux demain. Ainsi va la vie !
| |
|
|
|
|
|
|
|
Mathilde... est toujours là !
19/07/2020 19:24
Je voudrais partager un petit moment de bonheur vécu avec ma plus jeune fan club.
Hier au courrier j’ai reçu un petit mot de Mathilde avec son dessin.
Je me dois de vous la présenter. J’ai rencontré Mathilde avec sa maman en dédicace dans un Cultura à Marseille, elle avait 4 ans ½. Sa maman lui a lu « Gracieuse et Panache sont amis », tant et tant de fois que Mathilde connaît l’histoire par cœur. Puis avec le tome 2 « Gracieuse et Panache à la fête de l’école » elle a gagné le concours de coloriage. De voir son coloriage dans le tome 3 de Gracieuse et Panache au Haras et son prénom figurer dans une page de l’histoire l’a enchantée au point de mettre sa maman à l’épreuve de lui lire et relire la page 40 où figure son prénom (un petit bonus de ma part).
Tout au long de ces mois et années, Mathilde n’a jamais arrêté de m’écrire (certainement avec l’aide de sa maman), de me souhaiter la bonne année avec des dessins, des cœurs. Le clou de notre amitié est lorsqu’elle m’a annoncé la naissance de son petit frère avec une très jolie carte dessinée par ses soins et agrémentée de strass. Là j’ai eu vraiment le sentiment de faire partie de sa famille et d’instinct mon cœur a parlé, Mathilde est devenue ma petite-fille de cœur. Ceux qui me suivent, connaissent déjà tout ça. Mais pour moi le ravissement de ce lien avec cette petite-fille qui aujourd’hui a 7 ans, qui sait lire et écrire et qui est toujours aussi attirée par mes « Gracieuse et Panache… » est inénarrable. Tout auteur aime ces élans d’empathie mais venant d’une si jeune enfant, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse recevoir. Chaque moment de découragement est vite effacé par l’amitié de Mathilde. Aussi, oui j’aime au-delà de tout écrire pour les enfants. Les enfants ont besoin de rêver, d’être stimulés et encouragés et je m’y emploierai encore et encore.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Nocturne à Bandol
18/07/2020 11:16
Juste un petit retour sur les Rencontres Littéraires Estivales en Nocturne, du jeudi soir à Bandol. Pour moi c’était une première à plus d’un titre.
Première avec le Cercle des Auteurs Bandolais. L’organisateur Christian Delaud, lui-même auteur, s’est donné à fond pour notre bien-être. Sur les tables : nappe, Gel, lumière. Masque offert aux auteurs qui n’en avaient pas. Les auteurs ont donné un coup de main pour l’installation, le tout avec le sourire et une ambiance bon enfant.
Première sortie dédicace en salon après la Covid. On sentait la retenue des promeneurs, un peu de curiosité mais pas l’attirance habituelle… Beaucoup de promeneurs et très peu de curieux…
Heureusement il y a toujours les lecteurs friands de nouveautés et de livres régionaux.
J’ai bavardé avec un petite fille Irina de 5 ans (et demi a-t-elle précisé). Une vivacité d’esprit et une curiosité précoce étonnantes. Sa maman adorable et sa grande sœur Anaïs souriaient. Elles ont l’habitude ! Chacune est repartie avec un livre sous le bras. Un petit garçon Matt également très curieux, me posant plein de questions, a choisi le Tome 4 de Gracieuse… Une vacancière s’est exclamée en me faisant dédicacer « À l’assaut du bonheur » c’est bien la première fois que je rapporte un livre à Nancy de mes vacances, mais il me parle déjà… Quelques dédicaces par-ci, par-là. Et bien sûr je ne voudrais pas oublier ma dernière dédicace de la soirée à 23h10, j’étais hyper fatiguée, désolée je ne me souviens plus de son prénom, elle a flashé sur « À L’assaut du bonheur ». Mais elle a tout de même voulu aller voir les autres auteurs et m’a promis de revenir aussitôt. « Je veux votre Bonheur m’a-t-elle dit ». Bien sûr elle est revenue en courant car je l’avais prévenue que je partais le temps de ranger. In fine, c’est le titre qui a remporté le meilleur score. À chaque séance de dédicaces… son lectorat ! À Bandol c’était le Bonheur.
La morale de l’histoire, c’est bien la première fois que j’étais un peu décontenancée au début. Les sourires étaient crispés. Beaucoup de retenue. La Covid planait sur nos têtes. Une gamine s’est arrêtée devant mes « Gracieuse… les a regardés et finalement a murmuré « on n’a pas d’argent pour les livres, ma grand-mère m’attend » tout en s’éclipsant sur son skate. J’ai très rapidement pris sur moi et finalement cette soirée restera un bon souvenir… Sauf pour le trajet du retour. Le Tunnel de Toulon fermé, le GPS nous a baladés car il ignorait que quelques rues également étaient fermées par les camions de réfection de la chaussée. Un foutoir pas possible ! Heureusement une petite étoile a brillé au-dessus de notre tête à un feu rouge, cela faisait trois fois qu’on repassait devant, un coursier à moto interrogé nous a dit « suivez-moi ». Il nous a mis sur un axe principal pour rejoindre l’autoroute. D’une courtoisie, d’une gentillesse qu’on avait un peu oublié. Pareil il a redémarré en trombe en nous disant « Messieurs-dames rentrez bien chez vous ». Mille mercis.
| |
|
|
|
|