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Nous aussi on savait !
17/05/2016 16:31
Le harcèlement. « Conduite abusive qui se manifeste notamment par des comportements, des paroles, des gestes, des actes, des écrits pouvant porter atteinte à la personnalité, à la dignité ou à l’intégrité physique ou psychologique d’un personne ». Définition du mot harcèlement donnée par la psychanalyste Marie-France Hirigoyen.
Chaud devant ! Chaud ! Un sujet d’actualité resté, soit disant, tabou jusqu’à ces jours-ci ; or lorsqu’on a ouvert la boite de Pandore qu’a-t-on trouvé ? Des ministres (des perruches) qui savaient mais qui se sont tues « on ne pouvait pas parler ». Ben voyons !
Aujourd’hui elles s’agitent, pérorent, s’achètent une bonne conduite en créant un manifeste… « plus jamais ça »… Bla bla bla… Que nenni… Une vieille rengaine qu’on nous ressert à un moment donné. Et donc ce serait le bon moment ? Ben il faut croire ! Parce que parler du chômage, du déficit budgétaire, des panama papers et autres… Cela ne fait pas le (bon) jeu de notre Don Juan national. Quel paradoxe ! Mais nous ne sommes pas à un paradoxe près… Belle hypocrisie !
J’irai plus loin : Nous aussi on savait ! Les débats parlementaires télévisés nous ont donné de beaux exemples de sexisme, de machisme. En politique comme en privé tous les coups sont permis, sauf qu’il faut savoir damer le pion à son adversaire ! N’a-t-on pas vu des femmes ministres s’insurger, d’autres en larmes, d’autres recevoir des fleurs en guise d’excuse… Et hop on passe à autre chose. Un sensationnel chasse l’autre.
Qui, un jour ou un autre n’a pas été « persécuté » par un (ou une) chef tatillon ou malveillant ou simplement si peu en confiance avec lui-même qu’il… Qui n’a pas subi la jalousie, la méchanceté, la bêtise humaine ? Qui ? À des degrés divers, soit !
On est là tranquille, on pense n’avoir que des amis, que la vie vaut la peine d’être vécue et on fredonne la ballade des gens heureux. Puis le Hasard vient pactiser avec le Diable et là patatras, tout s’écroule. À qui la faute ? Au Hasard jaloux ou à Satan vicieux ou aux deux ? Et lorsque Madame Boutin persifle que ces femmes harcelées l’ont un peu cherché, là je frôle l’overdose. Vais-je être pire qu’elle et lui répondre que lorsqu’on ressemble à un boudin avec une cervelle de moineau, c’est sûr qu’on ne risque rien ! Tant pis je l’ai dit, mais c’est elle qui a cherché la bagarre ! Sans compter que ses bondieuseries m’insupportent… Ah ! La bonne conscience et la bienséance de bas étage…
Je ne vais pas me faire l’avocat du diable en prenant la défense de ces quelques « pôvres » ministres qui ne voyaient pas à mal, certains se sont excusés pitoyablement ! C’est d’un grand pitoyable, car dans la vie il faut assumer et de nos jours « ni coupable ni responsable » pourvu qu’on garde son poste et ses acquis...
Je me souviens de mes quelques années passées dans un laboratoire pharmaceutique. J’animais les séminaires de vente. Le soir, après une soirée bien arrosée, les langues se déliaient. Les déléguées commerciales obligées de se laisser tripoter par les chirurgiens pour qu’ils daignent passer leur commande, même punition pour les délégués hommes qui subissaient les assauts des « cheffes » de services, nues sous leur blouse. Le harcèlement n’est pas réservé au seul sexe féminin. Je me souviens aussi d’un pari engagé pour qu’un tel finisse le séminaire dans le lit d’une telle. Si ça ne marchait pas comme décidé par la « PéDéGère », une mégère voyeuse, c’était la porte… Et il l’a prise en pleine figure… la porte, la belle ne s’est pas laissée croquer. Ça ne marche pas à tous les coups ! Double vexation.
Aussi je m’interroge : pourquoi les hommes harcelés ne disent-ils rien ? Par goût du jeu comme au casino ? Auquel cas, sont-ils de bons perdants ? Ou alors, peut-être parce qu’ils ne demandent que ça, n’est-ce pas Madame la ministre broute broute… ?
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Les cloches ont sonné...
15/05/2016 22:00
Les cloches ont sonné… Que dis-je ! Elles ont carillonné… À la volée ! Toute la journée ! Avec tout l’éclat des cérémonies festives…
Monsieur le Curé accueillait chaleureusement ses fidèles pour des baptêmes le matin et un grand mariage l’après-midi. Des jolies petites filles papillonnaient dans leur robe en tutu de voiles… Les garçonnets aux petits nœuds papillons de travers boudaient un peu… De beaux décolletés, de belles couleurs chatoyantes… pour la fête d’à côté… Je n’ai pu m’empêcher de penser que c’était un bon présage pour avoir un ciel clément (à l’instar de la météo qui s’annonçait de méchante humeur). Cerise sur le gâteau, les hirondelles avaient nidifié dans le toit de l’église et voltigeaient au-dessus de nos têtes dans un ballet incessant. N’avaient-elles pas le pouvoir d’annoncer le printemps ? Probablement !
Non, samedi je n’étais pas à Tahiti (malgré ma photo de vahiné), ni à Rome pour les cloches, vous l’avez compris, mais à la 19ème rencontre littéraire à Saint Laurent du Var en ce samedi de veille de Pentecôte. Dans le Vieux Village, avec ses enfilades de ruelles étroites, ses maisons aux murs épais, ses clochers, ses magnifiques arbres.
Dans ce Vieux Village, j’y ai fait mes premières dédicaces. C’était il y a six ans. J’étais là, à mes tout débuts, avec mon premier roman. Et c’est là que j’ai rencontré Marithé, un coup de cœur et une fidélité à toute épreuve. Elle est vive, pétillante, souriante. Lors de notre première rencontre, elle passait devant mon livre « retourne de là où tu viens », portant une pile de chaises dans les bras, elle me dit en regardant mon unique livre sur la table « je voudrais bien retourner de là où je viens, j’aurais 84 ans de moins, gardez-m’en un je le prendrai à la fin du service ». Et chaque année, mon cœur bat à tout rompre lorsque j’arrive dans ce salon car ma pensée immuable est « sera-t-elle là cette année » ? Je ne pense pas à la mort mais à l’usure de la vieillesse.
Elle est venue me saluer dès mon arrivée et me dire un brin malicieuse « tu vois je suis encore là et j’étais sûre que toi aussi tu serais là »… Lorsque penaude je lui ai montré mon conte « premières lectures » « Gracieuse et Panache sont amis » n’ayant pas de nouveauté adulte, elle a souri. « Mais ce sera parfait, tu sais bien que dans ma tête je suis restée une enfant, n’oublie pas, mets-m’en un de côté ». Je me suis demandée « et si c’était ça sa recette de vitalité intacte d’année en année à bientôt 90 ans » ? Elle doit sûrement avoir mal quelque part à son âge mais elle n’en laisse rien paraître, quand tant de personnes pleurnichent pour le moindre bobo. Commencer une journée de dédicace avec cette leçon de vitalité, c’est MAGIQUE…
Pour le déjeuner des auteurs, une équipe bénévole de mamies prépare toute la matinée des pan bagnat au pain savoureux et aux ingrédients locaux arrosés d’huile d’olive succulente. Viennent ensuite les pâtisseries maison comme l’incontournable « tourta de bléa nissada » , tourte de blettes sucrée niçoise, un pur régal.
Oui je serai une inconditionnelle de ce salon, même si il y a eu moins de monde cette année, mais aussi moins d’auteurs, ce qui a équilibré l’offre et la demande.
C’était euphorisant de voir nos lecteurs/lectrices chercher des yeux « leur » auteur. L’émotion garantie au bout de nos échanges bien souvent murmurés telles des confidences. Vingt quatre heures plus tard, ma plus belle pensée va vers ces mamies bénévoles, restées jeunes et dynamiques pour nous offrir des colliers de fleurs (thème de l’année), nous servir à manger et à boire comme si nous étions des personnes importantes. Un grand merci ému.
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Mon Tigre
12/05/2016 09:56
Dans ce jardin inconnu
Tout petit fut venu
Il ne servait à rien de t’admirer
Pas plus que de te bichonner.
De place en place
Tu ne trouvais ton espace
D’année en année
De t’épanouir tu refusais.
Puis un jour de guerre lasse
D’une dernière chance fus menacé
Dans ce coin de terre, réapprivoisé
Tu pris ton essor, d’un sursaut d’orgueil tenace
Aujourd’hui crinière au vent
Couleurs resplendissantes
Tes palmes règnent allègrement
Sur la nature environnante.
L’amour n’est jamais vain
Prodigué avec passion
Jusqu’à l’ultime déraison
Pour d’heureux lendemains.
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Clélia...
09/05/2016 18:26
« Voyager est un triple plaisir : l'attente, l'éblouissement et le souvenir.”de Ilka Chase
Une fois n’est pas coutume... Pour une fois, j’ai pris mon temps, je suis arrivée la veille sur mon lieu de dédicaces. Je voulais me « savater » - c’est ainsi que l’on dit dans mon Sud - dans cette ville qui comptait cent mille habitants en 1945 et dont la population a plus que quadruplé de nos jours. Montpellier offre aux visiteurs ses multiples visages. La cité historique se mêle au moderne sans heurt ni faute de goût… L’accueil, les sourires, la verdure, le soleil, étaient au rendez-vous pour une visite mémorable. Les « trompe l’œil » sont saisissants de beauté. Une très belle réussite. On aimerait s’y suspendre, toucher, pour voir si c’est « du vrai ou du faux »…(la preuve par l’image). Le soir, de retour dans notre chambre d’hôtel, nous étions fourbus et heureux. Juste un bémol, il faut au moins une semaine pour apprécier toute la richesse artistique de cette ville. Nous reviendrons…
Le lendemain, totalement déstressée et apte à appréhender ma journée de dédicaces à St Aunès, j’ai souri, présenté, dédicacé mes livres aux Montpelliérains venus surtout pour faire leurs courses au Leclerc, car je n’étais pas du tout annoncée. Qu’à cela ne tienne ! Je suis assez grande pour le faire moi-même. Immanquablement ils devaient passer devant l’Espace Culturel. Aussi soit ils s’arrêtaient pour bavarder en repartant un livre sous le bras, soit continuaient leur chemin en poussant leur chariot… Le tout dans une ambiance apaisée et agréable.
Et comme dans toute journée de dédicaces il y a l’instant magique et que je prends toujours plaisir à partager, il est venu de Clélia. Bien souvent il y a des personnes qui se tordent le cou pour nous ignorer et surtout éviter notre regard… des fois que… Là Clélia se tordait le cou pour accrocher mon regard. Sa maman visiblement pressée se dirigeait vers la sortie. Je me demandais bien pourquoi cette adolescente tirait sa mère par le bras en me désignant du menton. Je ne la connaissais pas, et ne crois pas l’avoir jamais rencontrée dans d’autres dédicaces. Clélia finit par avoir gain de cause et les voilà qui font demi-tour, re-rentrent dans la galerie en se dirigeant vers moi. La maman me dit en souriant « il se fait tard, déjà midi et demi, et nous avons faim mais ma fille veut absolument parler à l’auteur ». Clélia, du haut de ses douze ans, bientôt, précise-t-elle, d’une maturité très précoce, a des yeux magnifiques, un sourire d’ange et voulait tout savoir de l’écriture. La maman, aussi adorable, s’est laissée prendre au jeu, me disant que sa fille dévorait les livres et qu’en fin de compte elle appréciait notre rencontre, oubliant sa faim. Clélia a voulu « retourne de là où tu viens », sa maman « La clé de l’embrouille » et « Gracieuse et Panache sont amis » pour le petit frère. Dans un éclat de rire Clélia m’a dit « dédicacez à la famille R… tout le monde vous lira ». Une autre adolescente, pardon j’ai oublié son prénom, est allée chercher son papa au fin fond du magasin. Celui-ci m’a dit « ma fille veut lire votre histoire, je n’ai pas le choix… » d’un air très fier ! Isabelle, après bien des hésitations et deux A/R, n’a pas résisté et m’a fait dédicacer « La clé de l’embrouille » pour l’anniversaire de Miryam son amie d’enfance... Je me souviens aussi de Mamie Nanou qui a eu un coup de cœur pour « Retourne de là où tu viens » pour sa petite-fille Sarah et « Gustave » pour Zoé… est partie faire ses courses en vitesse et a récupéré les livres dédicacés au retour… Et ce jeune papa, un touriste attendant son épouse, s’est approché et m’a dit « mon fils lit au moins cinq livres par semaine, je n’achète plus rien, je l’ai inscrit à la bibliothèque mais là votre « Gustave » il le lui faut, il va adorer… Je vous ai entendu le présenter. Et il le feuilletait avec frénésie en pensant à la joie de son fils. Et il ajoute «surtout la princesse… Il va lui donner des couleurs » !
Dans ma tête me reviennent en mémoire les paroles des Compagnons de la Chanson « Je suis le vagabond, le marchand de bonheur... ».
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Prendre son temps...
05/05/2016 21:10
« L’homme doit être maître du temps, pas son esclave » de Golda Meir
Et si vous preniez le temps de venir me rejoindre, en ce week-end festif, à l’Espace Culturel du Centre Leclerc de Saint Aunès à quelques kilomètres de Montpellier ?
Je vous y attendrai le samedi 7 Mai de 9h30 à 18h. Je me ferai le plaisir de vous présenter mes romans. En ce joli mois de mai, la fête des mères n’est pas loin. Un livre dédicacé en coup de cœur prend toute sa place. Que vous aimiez les histoires vraies, les histoires de terroir, les histoires policières, les histoires « fable initiatique sur l’amitié » pour « premières lectures » illustrées par mes soins, il y aura toujours un livre qui vous « choisira » car il aura su vous séduire pour l’offrir ou vous l’offrir.
Garantie sensations fortes !
« Peu de lectures, simples mais fortes, qui laissent traces » de Jules Michelet
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