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La pensée vole ...
20/05/2013 19:30
"La pensée vole et les mots vont à pied. Voilà tout le drame de l'écrivain" de Julien Green
En ce moment, mes pensées volent bas et mes mots traînent les pieds !
Je n’en ferai pas tout un drame !
En ce moment le ciel pleure
toutes ses larmes sur mes fleurs
Le soleil fait la grève
Une guerre sans trêve
Nous n’en ferons pas tout un drame !
En ce moment des enfants souffrent
Sous les coups le mal s’engouffre
Des femmes meurent sous la violence
Tout cela dans la plus grande indifférence
Là est bien le drame !
Demain je briserai mes chaines
Mes mots reviendront sans peine
Mes pensées voleront très haut
Ma plume dessinera un oiseau
Sinon oui ce sera un drame !
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Clélie et Dziga
19/05/2013 21:37
Samedi il pleuvait des cordes. D’où vient cette expression ? Je ne saurais le dire mais les cordes ressemblaient à s’y méprendre à des lassos lancés à la volée de tout là-haut et qui nous faisaient prendre nos jambes à nos cous pour nous mettre à l’abri. La violence des rideaux d’eau qui chutaient était estourbissant au point que les sourcils froncés, le regard hagard, tous se demandaient si on verrait un jour la fin de ce cycle infernal.
Positiver est ma devise. Aussi, bien au chaud à l’Espace Culturel du Centre Leclerc de Montauroux, plutôt que de désespérer à attendre mes lecteurs pour dédicacer mes romans, je me suis mise à travailler mon sixième roman. Pas eu vraiment le temps !
La dernière fois, ici, il neigeait, alors ça ne peut pas être pire !
Puis est arrivé mon premier rayon de soleil. Michèle. Souvenez-vous je vous avais parlé d’elle lors de ma première dédicace ici. Michèle dont le père se prénommait Charles et qui était repartie avec trois « Gustave » pour l’offrir à ses soeurs. Notre amitié naissante n’a pas failli. Je l’avais prévenue de mon passage à Montauroux. Michèle est venue me saluer et est repartie avec mon quatrième livre qu’elle n’avait pas encore lu. Magique cette émotion contenue dans nos regards qui se passent de discours.
La porte dans un grincement mécanique laissait passer quelques personnes qui avaient bravé le déluge pour venir se promener dans les rayons de livres. Les échanges étaient cordiaux. Chaque fois qu’un enfant accompagnait ses parents, il repartait avec « Gustave ». J’ai ainsi pu parler avec Dziga, un garçon calme et pondéré. Adorable et poli !
J’ai voulu savoir ce que son prénom voulait dire « Toujours en mouvement ». Le prénom de Dziga a été emprunté au cinéaste russe Dziga Vertov. Un clin d’œil à mon Château !
Puis j’ai bavardé avec une petite fille adorable Clélie. Pas commun son prénom. Clélie non plus n’est pas banale. Des yeux pétillants, un joli sourire. Elle sait ce qu’elle veut. Elle voulait tout savoir de Gustave. En partant elle se retourne vers moi et me demande mon prénom. Sa maman lui a répondu « mais tu l’as sur la couverture et tu as même sa photo ». Mais surtout ce qui m’a frappée c’est ce qu’elle m’a raconté : à l’école elle a une amie qu’elle aime beaucoup et les élèves les traitent d’homosexuelles. Clélie a huit ans ! Sa maman regrettait qu’à l’école, il n’était plus question que de ça ! Clélie est vraiment jolie, pétillante, excellente élève et heureusement est très équilibrée car chérie par sa maman.
À seize heures, un deuxième rayon de soleil, encore plus beau car inattendu ! NAT !
Tout à fait par hasard, NAT avait cliqué sur Facebook et avait appris que je dédicaçais à Montauroux et elle a eu envie de venir me voir depuis Grasse. Nous nous sommes rencontrées, NAT et moi, lors d’une journée où elle exposait ses magnifiques peintures et moi je dédicaçais, à Tourrettes. Bien que nettement plus jeune que moi, elle m’apporte une protection presque maternelle. Elle m’apaise ! « J’aime te lire, j’aime ton style » me répète-t-elle à l’envi ! NAT est une belle personne sincère, alors je ne sais pas quoi lui répondre ! « Présente-moi Pépé Charles » ! Là oui je parle, je parle ! Et on rit et on explose d’une belle complicité. On se quitte en se promettant de se revoir très vite. Je sais qu’entre temps elle me téléphonera pour me parler de mes livres et de son ressenti. Quel bonheur !
La journée s’est ainsi écoulée parsemée de forts moments d’échange avec Emma, Paul, Rose ...
Alexandra, la Responsable de l’Espace Culturel, toujours aussi dynamique, m’a cordialement invitée de revenir dédicacer samedi prochain pour la fête des mamans. Après la neige, la pluie, forcément il fera soleil !
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Touche pas à mes fèves !
17/05/2013 07:50
Ce matin, mes fèves étaient couchées comme si elles voulaient tirer leur révérence. Mes minuscules fleurs jaune des tomates éparpillées au sol semblaient encore plus désolées. Les pétales de mes rosiers m'offraient un joli tapis rouge cent fois plus beau que celui des marches à Cannes. Des tomates, des rosiers sans fleurs ? Juste des feuilles dentelées bien vertes qui pointent le ciel pour demander des explications ? Le vent et la pluie en ont eu raison ! Quel gâchis !
Le printemps cette année me fait penser à un enfant très capricieux qui trépigne pour obtenir un peu de notre attention. Eh bien il va en avoir !
Je suis allée chercher des tuteurs que j'ai planté aux quatre coins des rangs de fèves. Je les ai enrubannés de ficelle blanche et avec Amour j'ai redressé mes belles tiges pour les aider à revivre. Elles vont tenir le coup. Sûr !
J'ai taillé toutes les fleurs dégarnies de leurs pétales pour obtenir très vite d'autres roses. Les roses ne m'ont jamais trahie, elles seront très vite de retour.
Quant à mes tomates, il en restera bien quelque chose après le toilettage que je leur ai imposé.
Bon la nature rebellée, pour cette fois je te pardonne mais que je ne t'y reprenne pas.
Mon café a une saveur particulière ce matin !
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"Retourne de là où tu viens"
11/05/2013 13:59
Ce matin, en ouvrant ma boite mail, j'ai reçu une chronique d'un lecteur Fabien - auteur romans fantastiques et chroniqueur - rencontré au premier salon du livre du Beausset et qui m'a acheté mon roman sur un coup de coeur. Lorsque par retour je l'en ai remercié, voici ce qu'il me répond :
Ne me remerciez pas, c'est plutôt à moi de vous remercier pour cette agréable lecture. Certes cet ouvrage ne s'inscrit pas dans mes lectures habituelles mais j'avoue avoir été conquis. Chacune de mes chroniques est rédigée avec passion et franchise. Comme je dis toujours la critique est facile même constructive mais il faut aussi savoir reconnaître la qualité d'un ouvrage...
Je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, car trop heureuse de vous faire partager la chronique de Fabien :
Il est de ces ouvrages qui vous touchent droit au coeur pour des raisons qu'il nous est parfois difficile voire impossible à expliquer ce qui aura été le cas pour cet ouvrage. Parfois guidé par une impulsion lors de l'acquisition de nouveaux ouvrages, « Retourne de là où tu viens » détient une histoire un peu plus particulière... C'est au détour du premier salon littéraire de la ville du Beausset (Var) qu'il m'a été donné le plaisir de faire la connaissance d'Annette Lellouche. Auteur de divers ouvrages, mais aussi directrice des éditions A5 que je vous invite à découvrir. Alchimie d'une rencontre entre auteurs, je me suis donc décidé à repartir avec cet ouvrage que je m'apprête à vous faire découvrir. Ce roman nous amène donc dans le quotidien de Francette dite Francky, au travers d'un concours littéraire. Personnage marqué par un parcours tumultueux, déterminé à percer dans le domaine littéraire. Mais ce monde va s'écrouler pas à pas à cause d'un mail des plus haineux expédié par un certain gemepoète. Prêt à tout pour briser les rêves de notre brave Francette, ce dernier n'aura de cesse de la tourmenter. Entre hésitation et détermination, parviendra t-elle à atteindre cet objectif auquel elle aspire tant? A vous de le découvrir... Parlons peu mais parlons bien. Une heureuse découverte au travers de cet ouvrage qui m'envoyait en terre inconnue dans un registre qui n'est pas habituellement dans mes lectures quotidiennes. Le vocabulaire employé par l'auteur s'avère riche et recherché, en parfaite adéquation avec l'ouvrage. Au fil des pages, on immerge dans le roman tout en s'attachant à ses protagonistes. La quête de Francette se dévoile peu à peu et les masques du club des douze (le club d'écrivains dont elle fait partie) tombent pour nous offrir un final magistral. Au travers de cet oeuvre, et de cette histoire poignante, l'auteur nous dénonce aussi le comportement cruel que nous pouvons avoir envers nos semblables dès qu'ils sont d'une autre nationalité avec autant de grâce qu'Oscar Wilde dénonçait la décadence du jeune Dorian Gray dans le roman du même titre. Bien des sujets qui portent à réflexion, au travers d'un ouvrage poignant qui ne vous laissera pas de marbre. Je ne peux donc que vous conseiller cet ouvrage qui à mes yeux à autant de mérite que bien des auteurs dont la plume nous fait rêver chaque jour. Pour terminer cette chronique, je tiens sincèrement à remercier Mme Annette Lellouche pour l'agréable moment passé au fil de cette lecture...
Pour en savoir plus sur Fabien et son site de chroniques littéraires : http://lueurs-mortes.fr
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le jardin de curé
11/05/2013 09:48
"Le jardin, c'est de la philosophie rendue visible" de Erik Orsenna
Les beaux jours me voient toujours, accroupie, les mains dans la terre ; les petits vers mis à nu frétillent et les petits oiseaux volettent autour de moi, guettant la bonne chère.
Mon jardin cohabite avec les liserons, les herbes folles, les fleurettes blanches ou fleur d’ail sauvage, les marguerites jaunes, quelques iris d’un bleu mauve suave. Enfin c’est un peu du style « jardin de curé ». J’aime bien cette déraison, cette liberté. Et puis, peut-on maîtriser la nature et ses herbes folles ? Elles se propagent plus vite que notre ardeur à les éradiquer. La loi de la Vie !
L’épicurienne que je suis a donc commencé ses plantations. L’émotion est renouvelée de mois en mois et d’année en année. Les questionnements foisonnent. Est-ce comme cela que l’on s’y prend ? Est-ce que ça va pousser ? Est-ce que j’ai mis la bonne terre ? L’ai-je bien préparée ? Au bon endroit ? Soleil, mi ombre … Je lis et relis les instructions, pas très explicites à mon goût, du petit sachet d’emballage des graines.
À partir de ce moment-là, tous les matins, à peine un pied à terre, je jette un œil furtif sur les grandes lignes désherbées, légèrement sinueuses, parce que moi le cordeau je ne connais pas et puis très sincèrement je ne suis pas « regardante ».
Puis ma première tasse de café à la main, je cours scruter avec avidité le premier point vert qui va affleurer au sol. La patience n’est pas une de mes vertus.
Puis un matin, ça y est ! Un coucou feuillu me fait signe, puis un autre, puis un autre. Mes fèves poussent gaillardement, mes capucines ont donné un feuillage vert mais point de fleurs à l’horizon. Quelques minuscules tomates ont besoin d’un tuteur. Quelques bambous feront l’affaire.
Je pousse un ouf de soulagement et de contentement. Encore cette fois ça a marché ! Mais pourquoi cela n’aurait-il pas marché ? Quand on y met toute sa sensibilité et son cœur, quand tous les matins on vient leur parler, quand la pluie, offrande de la nature, joue l’alternance avec le soleil, le résultat est garanti.
Et si Jean de La Fontaine m’avait influencée lorsque petite je récitais « Le Laboureur et ses enfants » : Travaillez, prenez de la peine, c’est le fonds qui manque le moins.?
Cet été petits et grands vont réjouir leurs papilles avec les trésors de mamie.
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