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Les liens
02/09/2013 11:05
"Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison" de Victor Hugo.
Demain toutes les portes des écoles vont s’ouvrir sur l’avenir de notre jeunesse, notre force vive.
Des enfants vont pleurer en quittant leur protection maternelle, d’autres vont serrer les dents pour ne pas montrer leur désarroi. D’autres encore vont y entrer l’esprit confiant, l’œil vif et la tête bien droite.
Je me souviens de mes premières rentrées scolaires, c’était ma délivrance. Je savais que là serait ma liberté … Je le sentais intuitivement.
Il faut dire que j’ai eu la chance d’être « éduquée » par des maîtresses qui méritaient bien leur titre « LA maîtresse ». J’utilise sciemment le verbe « éduquer ». Ne dit-on pas l’éducation nationale ? Son rôle est primordial mais pas exclusif. Les parents ont un rôle aussi important à jouer. Beaucoup démissionnent, hélas. Il est vrai que pour certains les temps sont si durs !
Je me souviens, enfant, je revenais à la maison et je disais sur un ton très solennel : « la maîtresse a dit », « la maîtresse veut que… », « la maîtresse a expliqué pourquoi… », « la maîtresse m’a donné un bon point », la récompense suprême.
Et là j’étais la reine d’un jour à la maison.
Et là j’avais compris le processus… travail = la récompense suprême !
Mais les petits-enfants des baby-boomer ne réagissent pas de la même manière. Ils ne sont plus aussi malléables que nous l’étions à notre époque. La télévision, les jeux vidéo, les téléphones portables sont passés par là. Ils sont, pour le plus grand nombre, voués à eux-mêmes, seuls, dans cette marée virtuelle et inhumaine.
Il faut être à leur écoute. Aujourd’hui encore plus qu’hier !
Hier on disait « les surveiller comme le lait sur le feu », aujourd’hui on ne fait plus bouillir le lait, il est stérilisé à haute pression, il n’est plus en bouteille de verre il est en briquette jetable. Tout est dans l’instantané et l’éphémère. Tout est compacté, même l’existentiel. Les mots changent, les méthodes changent, les sentiments changent. Les liens se délitent de plus en plus.
N’exagérons rien, sinon nous tomberons dans le désespoir et la vie n’est que « des-Espoirs ».
Chaque fois que je rencontre des enfants qui me disent « je ne lis pas » ou « je n’aime pas l’école », je tends l’oreille. J’essaye de comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Et chaque fois qu’un enfant repart, après m’avoir écoutée, et que j’ai réussi à lui arracher une promesse « d’essayer » de changer d’avis, je suis infiniment heureuse, la gouttelette dans l’océan.
En cette semaine de rentrée des classes, Chères maîtresses de mon enfance, ma gratitude vous est acquise à vie.
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Bonne rentrée
01/09/2013 17:51
Le marathon des salons du livre, festival du livre, fête du livre, nocturnes littéraires et autres … se termine avec la fin de l’été.
Même si le soleil est toujours plus que jamais présent, même si le ciel immaculé continue à briller au-dessus de notre mer bleu azur, la fête est finie et me reste une nostalgie de tous ces enfants rencontrés, qui m’ont émue, m’ont chamboulée parfois, m’ont accompagnée toujours. Quel magnifique privilège qu’a été le mien, de leur parler, de leur sourire, de les encourager et de les aimer. Tous ces enfants étaient un peu les miens. Une si grande et si magnifique famille !
Tous s’apprêtent à prendre le chemin de l’école, du collège ou du lycée, comme pour nous le chemin de la rentrée littéraire.
Il n’y a pas d’âge pour aller vers son destin. Il y a juste une lumière qui nous guide vers le meilleur.
Téo, Laura, Eloïse, Laurie et Lysa, Isaline, Lorena, Lindsey et Miya, Clélie, Dziga, Léo, Paul et tant d’autres, je voudrais vous souhaiter une bonne rentrée scolaire ainsi qu’un avenir prometteur, même si tout n’est pas facile et rien n’est simple.
Tous les ans on nous annonce un mois de septembre difficile. Des manifestations se profilent à l’horizon, peut-être le bruit des armes et des bottes des soldats éclatera-t-il dans des pays voisins. Difficile de rester insensible mais à chacun son combat.
Bientôt nos arbres prendront la belle couleur mordorée de l’automne, les feuilles jucheront le sol des grands parcs, les fruits éclateront en bouche.
À toutes mes lectrices et lecteurs, à mes chères amies et amis du blog, je vous souhaite une rentrée en douceur.
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Laissons-les vivre !
29/08/2013 20:57
« Écrire, ce n’est pas vivre. C’est peut-être survivre » de Blaise Cendrars
Un petit enfant se réveille ce matin en Chine « pourquoi il fait noir » s’inquiète-t-il ? Pourquoi la cruauté et la bestialité ont-elles fait de lui un aveugle ? Énucléé ! Mais pourquoi ? Comment est-ce possible ?
Des petits enfants gazés à l’arme chimique dans leur propre pays. Par qui ?
Peu importe les responsables, même s’ils sont retrouvés. Même s’ils sont condamnés le plus sévèrement possible, comme la peine de mort, qui rendra la vue à cet enfant, pauvre victime d’un monde cruel ? Qui effacera les séquelles dues aux armes chimiques et qui rendra la vie à ceux qui l’ont perdue ?
Chaque jour apporte son lot de misère avec son contingent de morts, de blessés, certains handicapés à vie. Quel gâchis !
Chaque jour on nous explique qu’il faudra créer une nouvelle loi pour ceci ou pour cela. Ce ne sont que des mots qui n’effaceront hélas jamais les actes barbares. Parce qu’ils sont animés par des fous et comment lutter contre les fous ?
Notre monde est fou, malade, asphyxié, anémié, amputé de toute logique car si on décime à la base, qui sera la jeunesse de demain ?
Laissons-les vivre !
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L'Amiral
25/08/2013 08:50
Saint Martin de Pallières, son château médiéval, ses vignes, sa chapelle et ses vieilles pierres solidement ancrées sur cette terre pour l’éternité.
Juste quelques nuages blancs pour dissiper ce qui aurait pu être écrasant de chaleur.
Un village alangui, endormi, silencieux. Quelques enfants, quelques jeunes couples, quelques personnes âgées.
Une salle de coopérative, des bénévoles attentifs c’était leur première, trente auteurs, tous régionaux, tous animés du même sentiment de solidarité pour faire revivre ces villages retirés.
Une bonne ambiance de retrouvailles, nous nous connaissions tous ou presque. Célia un volcan, René un extra-terrestre divinement intelligent, Lucien adorable et paisible, à mes côtés toute la journée. Et comme toujours, quelques revêches qui se prenaient trop au sérieux.
Un accueil chaleureux, un repas du midi sous les arbres, derrière la vieille chapelle (rappelant à certains de vieux émois, qui n’a pas …), du rosé et des éclats de rire.
Sinon pas grand-chose à vous raconter. Très peu de visiteurs, les touristes étaient déjà sur le chemin du retour. Les villageois avaient probablement d’autres priorités.
Mais qu’importe ! Ceux qui étaient là avaient envie de nous rencontrer. La qualité de l’écoute était au TOP ! « C’était simple mais c’était si bien » !
Une adorable Belge qui m’avait écoutée avec beaucoup d’attention, m’a dit « je fais le tour ». Et je l’ai vue vraiment s’arrêter devant chaque auteur. Lorsqu’elle est revenue vers moi, elle m’a dit « ça y est, je reviens vers vous car je viens chercher votre passion ». Je n’ai pas tout de suite compris ce qu’elle voulait dire. Elle m’a désigné « Retourne de là où tu viens » et « Un soir d’été en Sardaigne ». Dans ces deux livres, je sais que je vais trouver mon bonheur puisqu’il est passé par le vôtre ». Cadeau royal … Elle s’appelle Béatrice … Elle m’a été envoyée par mon ange, ça ne s’invente pas !
Quelques « Gustave » sont partis animer des soirées familiales grâce aux mamies, dont celui pour « l’Amiral ». Sa femme m’a dit « c’est l’homme le plus important de toute la famille, c’est notre pilier ». L’amiral sera le mot de la fin.
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St Martin de Palières
23/08/2013 22:15
Demain, samedi, lever matinal pour aller dédicacer au salon du livre de St Martin de Pallières. Retour tardif après une heure et demie, voire plus, de trajet.
J'ai vendu mon âme à mes livres. Une aliénation totale et sans rémission possible. Ma liberté surveillée !
Chut ! Je vous raconterai.
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