« Le découragement est la mort morale » de François de La Rochefoucauld
Tous les journaux, les magazines affichent des slogans prometteurs sur le bonheur.
En première page de couverture de ELLE, cette semaine, « Le bonheur une question de méthode ».
Et de nous expliquer « si on ne peut pas décider d’être heureux, on peut s’entraîner pour mieux saisir nos chances de l’être » de Christophe André, Psychiatre et auteur de « Et n’oublie pas d’être heureux ».
Par principe et surtout d’instinct je me méfie de ce genre d’assertion. Je déteste que l’on veuille me guider ou qu’on essaye de transformer ma façon de penser, d’agir, de comprendre… J’aurais l’impression qu’on chercherait à transformer le chat qui rebondit toujours, en une marionnette à qui l’on tire les ficelles inconsidérément.
Je survole l’article et je lis « Nous sommes condamnés à être des intermittents du bonheur … dans nos vies, nous avons droit à des petits morceaux de bonheur qui apparaissent et disparaissent ».
Et là je suis complètement d’accord. Je ne peux concevoir toute une vie, plate, béate en autosatisfaction ou prostrée en désespérance. Dans chaque existence, il y a des hauts et des bas, des jours heureux et des jours tristes, des va et vient du bonheur qui nous laisse exsangues quand il s’en va et nous exalte quand il revient. Tant pis pour les cicatrices.
Je continue à lire : « pour améliorer son niveau de bonheur, on peut faire mille et une petites choses presque dérisoires : sourire, cultiver la gratitude, la gentillesse… Insuffisantes séparément, mais puissantes lorsqu’elles sont associées les unes aux autres ».
Sourire je ne sais faire que ça. Dire merci aussi et être gentille c’est dans ma nature.
Est-ce suffisant pour être heureux ? Non je ne crois pas. Et si le bonheur choisissait ses victimes ? Je ne crois pas non plus.
Il faut avoir envie d’être heureux, il faut se battre pour être heureux, il faut être généreux pour être heureux.
Rire aux larmes ou pleurer à chaudes larmes, tel est le choix inexorable que chaque être humain doit faire s’il veut son content de bonheur !
Il faut lutter pour vivre et surtout pour vivre en harmonie avec soi-même et les autres, grâce à l’amour et à l’amitié, au soleil et à la pluie…
Alors ne cédons jamais la place au découragement !