« Si tu veux être aimé, aime. » Sénèque
« Il est doux d'être aimé pour soi-même. » Beaumarchais
Deux citations qui me siéent à merveille.
1/ Je veux être aimée, bien sûr ! Mais qui ne le voudrait pas ? J’ai tant aimé déjà enfant, à devenir encombrante… c’est peut-être que l’abus dessert le but !! À trop aimer !
2/ « Il est doux d’être aimé pour soi-même », sentiment doux dont l’abus donne confiance.
Par ce ciel ténébreux, ces nuages menaçants, aucune envie de sortir. Que me reste-t-il ? Vous raconter ma journée dédicace d’hier en ce 24 février. Pour une reprise elle a été emplie de surprises.
La voiture, à peine démarrée, que des grêlons véhéments viennent s’écraser sur le pare-brise. La pluie s’est tout de suite imposée, ouf … Puis le soleil en conquérant a triomphé. La route libre est vite avalée. Mon chauffeur me rassure « les vacanciers font la grasse matinée ».
En un tour de main ma table avec sa jolie nappe rouge de toréador a repris son éclat, mes livres se sont serrés les coudes, alignés avec discipline et je regarde autour de moi. Le grand vide. Le grand désert. Mon chauffeur me rassure « Il n’est que 9h, ils vont arriver ! Il s’en retourne à la maison me laissant à mes doutes.
Aucune séance de dédicace ne ressemble à une autre, je crois l’avoir écrit à de multiples occasions. Celle-ci n’échappera pas à la règle. L’auteur doit toujours se remettre en question… Rien n’est acquis d’avance. Ma passion reste chevillée à mon corps.
À la seule différence qu’à Montauroux je suis toujours accueillie avec de grands sourires, des embrassades et ce matin avec en plus un : « Annette est arrivée, on va vendre des livres… ». Quel challenge ! Quelle pression ! Et plus que jamais mes doutes… que je balaie d’un énergique « GO ! ».
Je ne vous mentirai pas, cette journée n’a pas été un grand cru. En cette période de vacances scolaires, les touristes ne sont pas là et les Varois ne se sont pas bousculés.
Mais qu’y-a-t-il de plus important pour moi ? C’est de revoir mes jeunes amis, Ezzio avec sa maman Emmanuelle, Antoine avec mamie Béa et papi Luc. Ils ont grandi, leur regard a gagné en maturité et posé sur moi c’était toujours aussi doux et empathique…
Toutes ces mamies, mamans, papa… accompagnés d’enfants qui ont pour la plupart flashé sur mes « Gracieuse »…
Cette dame anglaise qui était venue acheter le Prix Goncourt, après un long échange, repart avec en plus « La Miraculée ». En partant elle me dit « j’ai été ravie de faire votre connaissance, ne changez pas, restez comme vous êtes « avec son accent so british…
Le palmarès des dédicaces revient au Tome 6 « Gracieuse et Panache quand je serai grand… » et de loin ! À chaque fois l’enfant criait « moi je veux être… qui électricien, qui pâtissier, qui policier (oui, oui … ). Suivi du Tome 7. Heureusement j’avais prévu grand ! C’était très émouvant de voir cette jeunesse repartir le sourire aux lèvres, avec mes contes serrés contre leur coeur.
Le tome 8 est en cours… je l’ai promis pour très vite !