Les petites choses n’ont l’air de rien, mais elles donnent la paix. Dans chaque petite chose Il y a un ange. » Georges Bernanos
Et moi les anges, ça me connait !
Ces derniers temps, le moral était en baisse. L’ennui, la lassitude, la fatigue, la chaleur… Tous les ingrédients étaient réunis pour me stresser, me décourager, m’attrister. « Noir c’est noir… « chantait Johnny dans ma tête.
Quelques ami(e)s s’en sont inquiété(e)s. Puis le temps passe et on perd pied.
Ne pas savoir quoi faire de soi en se levant. Se coucher en se disant « ouf une journée terminée sans trop de casse ».
Et ce matin, en regardant la télévision, des plages, des gens heureux… Pourquoi pas moi me dis-je ? Et si je prenais mon premier bain de l’année ? J’aime bien tout ce qui est le premier ou la première fois. C’est comme démarrer une nouvelle page.
J’ai vite enfilé un maillot et hop direction la plage. Pas grand monde cette année pensai-je. Tant mieux ! 26° dans l’eau que demander de mieux ? Et je retrouve la sensation heureuse de l’eau salée sur ma peau, des mouvements de brasse pour me libérer de mes tensions.
Retour à la maison où un repas préparé avec amour me tendait les bras. Des crudités, du thon, des anchois, une sauce corsée et un melon en dessert. Le café et un petit chocolat « after eight » chocolat menthe, un tendre souvenir ce chocolat ! Un frisson me parcourt… C’était il y a si longtemps ! Les moments d’intense bonheur ne peuvent se gommer ou passer à la trappe. Oh non !
Une petite sieste et enfin je décide de voir un film, le premier qui me tombe sous la main : « LE CHEF ». Un pur bonheur.
Les ingrédients : la cuisine, ce couteau qui vous découpe un légume en quelques secondes avec une dextérité qui fait pâlir d’envie, l’amitié, la volonté, l’amour familial, « l’envie d’avoir envie » pour vivre pleinement ! Les décors sont époustouflants. L’Amérique dans toute sa splendeur avec ses excentricités et son côté cosmopolite. ET les réseaux sociaux qui jouent un rôle crucial dans ce parcours de vie d’un homme qui a tout perdu…mais a su rebondir. Le tout sur fond de musique cubaine. Me voilà quelques années en arrière. Notre voyage à Cuba, ces musiciens de Salsa dans toutes les rues, ces danseurs devant les bars.
Revenons au Chef. Il ne vivait que pour son métier, puis las de reproduire les mêmes menus qui remplissaient le restaurant et le porte-monnaie du patron, décide d’innover, de créer. Un jour un critique culinaire, dans une crise de jalousie et d’aigreur, rédige un article pour le démolir. Et là notre Chef découvre la puissance des réseaux grâce à son gamin. Père et fils vont s’unir … Non je ne vous raconterai pas tout. Deux heures de film moi j’aurais bien regardé quatre heures. Du reste, je le reverrai sûrement. Il me rappelle trop ma vie de mes débuts. Chut c’est une autre histoire.
Et voilà ma journée talonnée de « petites choses qui n’ont l’air de rien » mais qui m’ont apaisée, réconciliée avec la vie toute simple et c’est à ce prix que le bonheur a son importance. Parole de Miraculée.