Lettre d’une bergère à son berger (d’une amie à son ami). Alain tu te reconnaitras bien sûr.
En te lisant ce matin, ton histoire de valise m’a plongée dans le passé.
Dans un placard j'ai beaucoup de valises, du temps où l'on voyageait non stop.
Toutes inutilisables, on les entasse, mais on les garde précieusement. Difficile de s’en défaire !
Et là il y a moins d'un mois je me suis acheté une petite-valise-cabine (sur ordre de l'avionneur low cost) avec des dimensions bien strictes. Euréka ! Elle file sur des roulettes, pour les personnes âgées c’est un plus !
Nonobstant, bien difficile de tout y ranger, alors il a fallu faire des choix...
N’est-ce pas un peu cela la Vie ?. Faire des choix pour continuer son chemin.
Si ma petite valise-cabine pouvait t’expliquer déjà qu’elle ne doit son existence que grâce à un événement heureux. Elle te raconterait ce merveilleux moment passé au mariage de mon petit-fils Alecsandre... tous les "mamie par-ci, mamie par-là, mamie tout va bien ? mamie tu ne manques de rien ?????". Mes oreilles en raisonnent encore ! Logique te répondrait ma petite-valise-cabine, Retour sur investissement. Ce petit devenu grand…
Mais la petite-valise-cabine a plus d’un tour dans son coffre. Elle me remémore l’histoire entendue petite fille « chacun sur son dos a une gourde qui goutte »
Je te vois froncer les sourcils. Ben oui ! Du temps où les gens n’avaient pas l’eau courante, tous les jours un porteur d’eau avec sa grosse gourde en peau de chèvre sur le dos, déambulait dans les rues en criant « de l’eau pour la soif ». Sauf que souvent sa gourde fuyait, gouttait… Et ma mère d’ajouter « on porte tous une gourde sur son dos qui fuit ». J’ai mis longtemps à comprendre ce qu’elle voulait dire…
Cette histoire de valise et de gourde m’a donné soif. Bien amicalement. Bises cher Alain.