Derrière
errière l’obscurité, la lumière » Talmud
Hier matin, comme tous les dimanches matin où aucune obligation ne m’a attirée dehors, je me suis « savatée » sur les réseaux. Et j’ai répondu par-ci, par-là suivant mon ou mes humeurs… J’aime les « j’aime » de mes ami(e)s pouce bleu levé, davantage les coeurs rouges et les échanges amicaux, gourmands en partage de belles recettes. J’adore cuisiner. Sans occulter le jardinage, c’est la panacée pour moi. Au fait, connaissez-vous Panacée ? C’est l’une des filles d’Asclépios, le Dieu de la médecine (mythologie grecque). Son nom signifie littéralement « tous les remèdes ». Merci Google… Mes mains dans la terre, l’eau qui arrose le plant et le souhait qu’il prenne… et j’oublie tout ! Même si Jacques Brel nous chante qu’on n’oublie rien de rien, on s’habitue, c’est tout ! Pas forcément oublier, mais relativiser. et je m’y emploie pour colmater les brèches.
En fond sonore j’écoute des chansons me baignant une peu en mode nostalgie. Charles Aznavour nous chante « on ne peut garder sans cesse sa jeunesse. »…Le suit de près comme en écho, Françoise Hardy « Ma jeunesse fout l’camp ».
Puis je me surprends à lire ce texte : Avec l’âge… et bla bla bla… Avec l’âge et bla bla bla…
Je ne sais pas ce que ça veut dire « avec l’âge… » Quel âge ai-je ? Je fouille dans ma tête et mes souvenirs. Une petite voix en sourdine me chuchote : « Tu étais vieille et responsable à vingt ans. Encore plus vieille mère et grand-mère, et encore plus vieille à la retraite. Tu n’étais pas une femme libérée (dit la chanson). Le poids des ans t’a pesé sur les épaules ». Là je m’insurge. C’est faux ! Lorsque j’étais jeune, mon seul but était d’aimer et d’être aimée. Alors oui je n’étais pas libre ! Maintenant je suis libre d’oublier mon âge et ses obligations. J’aime qui m’aime. Je m’éloigne de qui me manque de respect. Sans un mot, sans un regret, sans me retourner, sans état d’âme. C’est mon bras qui m’en empêche. Il m’a appris à faire le tri dans ma déchetterie, en gratitude de lui avoir redonné son autonomie. Il m’a appris qu’il faut s’aimer soi-même d’abord. Qu’il me fallait relever le défi d’être plus forte que l’adversité. Et j’y suis arrivée. Alors quel âge ai-je ? Quelle importance tant que mon cerveau fonctionne, que mes doigts courent sur le clavier de l’ordinateur, tant que le soleil me réchauffe de ses rayons… Tant que ma vie a un sens, car je suis sortie de mes zones d’ombres pour la lumière… Comprenne qui peut !