« Quand le pouvoir pousse l’homme à l’arrogance, la poésie lui rappelle la richesse de l’existence. Quand le pouvoir corrompt, la poésie purifie » John Fitzgerald Kennedy
J’ai commencé mon aventure littéraire avec « le printemps des poètes » en 2009.
Toute jeune, lycéenne précoce, je composais des petites poésies pour tuer les temps morts. J’avais un amoureux et elles lui étaient toutes dédiées. Il ne les a jamais lues.
C’était aussi l’époque des « Amoureux de Peynet ». Ils étaient si beaux ces amoureux…
La poétesse en herbe qu’on lui a coupé sous les pieds, à défaut de poursuivre ses études, a continué sa route dans le monde des affaires.
Que d’affaires, bien réussies, mais avec un manque certain : « poétiser ».
Puis un jour, par le plus grand des hasards, une rencontre m’a ouvert la porte, et en grand, de la poésie. Une voisine me présenta un écrivain-poète. Aussitôt, une alarme tonitruante se déclencha dans mon cerveau en ébullition. Je griffonnais des vers sur n’importe quel bout de papier… Jusqu’au jour où l’écrivain-poète annonça qu’aura lieu « le printemps des poètes » à l’Hôpital Bonnet à St Raphaël. Nous étions en 2009.
Des jours et des jours j’ai composé des poésies avec des thèmes et sans thèmes et le jour J je n’oublierai jamais mes déambulations dans les étages de cet hôpital. On devait passer de chambre en chambre et lire nos poésies. C’était très émouvant. Je crois que c’est là que je me construite auteure. Mais Poète ? C’est encore autre chose ! Plus de finesse dans la composition des mots, des vers. Je ne m’autorisais pas à publier un recueil poétique.
Je me pose toujours les questions : qu’est-ce qu’un poète ? Que valent mes poésies ? Y-a-t-il des amateurs de poésies ? Écrire en vers ou en prose ? Puis j’ai décidé de glisser dans tous mes romans, quelques poèmes, pour le plaisir. Rien que pour le plaisir.
Vous êtes peut-être en train de vous demander pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que cette année c’est Sylvain Tesson qui en est le parrain et cela a soulevé des pétitions contradictoires.
C’est grâce aux livres de Sylvain Tesson et à celui de Ron Alston que j’ai réussi à me reconstruire suite à mon grave accident. Leurs récits m’arrivaient tel un chant murmuré avec amour. L’amour de la vie. Ces hommes courageux qui ont surmonté leurs malheurs et défié le destin pour s’en sortir, méritent bien le titre de Poète. Pour moi un poète doit avoir une philosophie de la vie qui enivre ses admirateurs.
Pour moi, sans aucun doute possible, Sylvain Tesson peut parrainer et en toute légitimité « le printemps des poètes » et que la poésie purifie les corrompus.