« Le rire c’est le soleil. Il chasse l’hiver du visage humain » Victor Hugo
Comment peut-il en être autrement quand au hasard d’une séance de dédicace, samedi à Cogolin, je me trouve face à Chrystelle. Au premier regard, face à son regard lumineux, son sourire appuyé, je lui demande si nous nous connaissons déjà. Elle me répond « forcément j’habite Cogolin ». Sans me démonter je lui rétorque « et moi je viens dédicacer très souvent ici, donc forcément »... Et nous voilà parties en éclats de rire, à bavarder comme deux vieilles connaissances. Il était 11h du matin et je n’avais vu que des personnes pressées, stressées, sans écoute. Je ne parlerai même pas de mes bonjours restés sans réponse. Et voilà la bonne fée Chrystelle qui d’un coup de baguette magique change la donne en emportant « Lettre à pépé Charles ». Elle n’était pas partie que Maëlys encouragée par sa maman Colombienne s’empare de « Lettre à pépé Charles ». Et de deux pensais-je rassurée. Un monsieur s’arrête devant moi et souriant me demande de lui présenter mes livres. Je ne pensais pas que mes livres pouvaient l’intéresser, mais pourquoi pas ? Il avait un langage châtié, était très à l’écoute et de but en blanc nous découvrons que nous avons grandi dans le même pays. Il a choisi pour son petit neveu Arselan « Gracieuse et Panache -un rosier pour maman ». Et là il me dit « les livres pour les enfants sont très importants pour le mental ». Moi j’avais le mental en ébullition. Je me suis revue petite fille dans cette classe d’école maternelle où les livres de l’immense bibliothèque me tendaient les bras…
En cette période de vacances estivales et dans ce lieu près de Saint Tropez, j’y ai croisé Hilke d’Autriche qui parle un peu le français. Je lui ai présenté « Voulez-vous danser ? » pour mieux apprendre le français, qu’elle a emporté sans hésiter mais étrangement émue.
Le petit côté drôle. À ma gauche, il y a la parapharmacie. Un va et vient non stop. Un couple arrive. La dame dit à son mari qu’elle ne tardera pas, le temps de prendre sa crème solaire. Monsieur me regarde en soupirant. Puis de son bel accent Suisse me dit « et moi je veux un livre dédicacé ». Bien sûr, « Lettre à pépé Charles » a été son coup de foudre. Nous avons continué à bavarder et lorsque sa femme est apparue, elle a souri lorsqu’il lui a présenté « Lettre.. »
Une jeune femme Sandra, avec sa petite fille Lina, s’approche timidement de ma table. Je n’ai jamais connu une aussi belle fusion mère/fille. Il faut dire que Lina a des yeux qui occupent toute la place sur son visage. Sandra écoute attentivement ma présentation et se tournant vers Lina lui dit « on va prendre les deux, ce serait bien ». . . J’apprends que mère et fille tous les soirs inventent de petites histoires, pas écrites, juste par pur plaisir. Puis une fois les deux contes dédicacés, à la présentation de « La Miraculée » elle me montre son bras. Et nous voilà parties à nous raconter, à faire plus ample connaissance. Lina faisait les cent pas, s’impatientait. C’est vrai que ça a duré… Je me suis dépêchée de dédicacer « La Miraculée ». J’étais vraiment troublée.
Arrive Emma tout sourire. M’écoute, me pose des questions et finalement s’exclame « je les prendrais bien tous, alors lequel me conseillez-vous » ? J’avais deviné qu’au moment de la présentation, elle avait été interpellée par « À l’assaut du bonheur ». Mon instinct ne m’a pas trahie, elle l’a pris et pour Naïl a choisi Gracieuse et P. Tome5.
Pour Mey et Elyssa Gracieuse 6…
Pour une fois, je n’ai pas couru après les dédicaces, elles sont venues à moi et surtout J’ai privilégié le contact humain, les longues confidences, les échanges. Un grand merci.
« Le hasard ne favorise que les cœurs préparés » Pasteur