Bonjour mes amies et amis.
« Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable » J. Brel
Ma dernière publication remonte au 25 décembre. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, pour moi. Puis le vent a tourné sa veste. Il m’a laissé entendre qu’il devait offrir du Bonheur à d’autres. C’est dur quand du soleil on passe à la froidure. Quand des sourires se transforment en grimaces. Place à la solitude. Haut les cœurs !
Chaque jour nouveau bouscule le précédent sans apporter son lot de consolation.
Puis la raison l’emporte sur la déraison.
La raison se mue en ange gardien et dégèle l’imagination.
La nostalgie aujourd’hui me tient aux tripes. Elle me susurre « souviens-toi, souviens-toi… »
Et je me souviens de la gamine de 16 ans que j’étais, heureuse de mettre un pied dans ce sublime pays qu’est la France. C’était en 1961. Le rêve d’une vie. Celui de mes parents.
Je découvre le monde du travail. Mais je découvre aussi les grèves. Eh oui, je découvrais alors cette population qui descendait dans la rue. D’où je venais, c’était inimaginable ! J’ai ainsi découvert le sens du mot « Liberté », sans casse, sans trublions… Faire la grève pour vivre mieux !
Je ne me posais pas de question. Ce dont je me souviens c’est qu’il était hors de question que je n’aille pas travailler. Pour cela, avec mon papa, il nous fallait monter dans un camion militaire qui nous attendait à la Porte de Montreuil tôt le matin pour nous déposer non loin de notre lieu de travail. Le soir, nous quittions une heure plus tôt nos postes pour retrouver notre taxi de fortune qui nous redéposait à la Porte de Montreuil. Le tout dans la joie et la bonne humeur. J’aimais ce moment passé avec mon père, mon héros. Il n’était pas bavard mais il semblait me dire « je suis là et je te protège ». Lorsque j’ai eu mon accident, il était là, de tout là-haut, pour m’encourager. Mon père, mon héros.
Ma France des années 1961 a tellement changé ! Et pourtant j’arrive encore à y trouver mon Bonheur, mon Destin véritable… Jusqu’à quand ? Mon cœur soupire…