Ce matin, comme tous les matins, je commence par les nouvelles du jour.
Pas bien gai tout ça ! Les explosions, les files d’automobiles dans les stations services, les énervements… Le pire c’est qu’on commence à s’y habituer, je croque allègrement sur ma tartine beurrée et je bois une gorgée de mon café. Quel plaisir ce café chaud, ce bon beurre gastronomique sur ma tartine !
Et voilà qu’un gentil animateur télé nous annonce que le fleuron de la gastronomie française, le fromage, est dans le collimateur de la Commission européenne. Quoi ?
Nos fromages labellisés AOP (Appellation d’origine Protégée) ou IGP (Indication Géographique Protégée) et d’autres… doivent afficher sur leurs emballages un nutriscore (étiquetage nutritionnel : la lettre A pour le meilleur élève et la lettre E pour le dernier de la classe.). Devinez, si les agriculteurs devaient « nutriscoriser » leurs fromages, eh bien, ô surprise, on lirait la note E. Pourquoi ? Parce que le fromage contient du lait cru (c’est gras) et qu’il y a du sel… Dernier de la classe. Et qu’il valait mieux manger une pizza… Là mon cerveau s’électrise… dans une pizza il y a du fromage… et du sel. J’ai dû mal entendre. Et hop je bois mon café avant que ça ne soit mauvais pour ma santé… Sur le plateau (télé, pas fromage) une petit voix s’élève « oui mais on mange un petit bout de fromage, tandis qu’une pizza… ». C’est juste répond le gentil animateur et de nous expliquer qu’une portion de fromage pèse tout au plus 30 gr mais qu’une pizza… Sans lui je n’aurais pas su… mais ce n’est pas tout s’empresse-t-il de dire ! Là j’arrête de mastiquer ma tartine et je tends l’oreille… Les yeux malicieux et le sourire aux lèvres, le gentil animateur assène une deuxième mauvaise nouvelle : Le vin aussi devrait comporter un nutriscore sur l’étiquette. Et devinez quel serait son « nutrimachin » ? Non vous ne voyez pas ? Normal ! Il manque une lettre sur le nutriscore. Oui, oui la lettre serait F !!! Donc le conseil serait de consommer soit un tout petit bout de fromage soit un tout petit verre de vin. Soit l’un soit l’autre mais surtout pas les deux.
Alors je repense aux belles fêtes de famille, aux mariages, aux baptêmes… où il ne serait pas de bon ton de terminer un repas festif sans fromage ni le vin qui se marie si bien avec ! Et j’entonne « il est des nô-ôtres… ».
Au fait connaissez-vous l’appellation inventée par APR : CQSESDSS ? À suivre...