« Juin ne te refuse rien » ! Mon dicton du jour.
Bonjour mes amies et amis. La liberté retrouvée en ce dernier week-end du mois de mai a réuni les familles. Les jardins ont résonné d’éclats de rire, de bruits de ballon, de chaises trainées sans ménagement, de bouchons de champagne qui ont rejoint les cimes des arbres et bien sûr l’alléchante odeur des viandes qui ont grillé sur des braises rougeoyantes. L’espace de quelques heures, on a oublié les mauvaises nouvelles fusant de toutes parts, télévisions et médias confondus. Certaines familles se sont disputées, ont régurgité de vieilles aigreurs, mais vite le nuage est passé et la bonne ambiance a repris sa place.
Il y a aussi la morsure de la solitude appréhendée par les personnes isolées. Le silence qui les prend aux tripes, les oreilles qui claquent de ne rien entendre, le cœur qui semble s’arrêter de battre, juste mis en pause par les questionnements qui viendront hanter leurs jours et leurs nuits, sans relâche. Les pourquoi, les comment. Les si et si… Mais le temps implacablement a fermé la porte de la résilience. Est tellement présente « l’absence » ! Les cœurs trahis, les cœurs oubliés, les cœurs abandonnés. Les raisons sont multiples. Les excuses aussi !
Nonobstant, il y a la furieuse envie de taper du pied. De rebondir. De se dire que tout n’est pas perdu, qu’il nous reste peut-être le meilleur de tous les futurs parce que le présent a retenu les leçons du passé. Alors, on ouvre en grand les fenêtres, on guette le moindre rayon de soleil, la constellation d’étoiles la nuit qui délivre des messages d’espoir. Au gré des promenades, l’on humera les fragrances du printemps qui explose, des oiseaux qui pépient par deux sur une branche de pommiers en fleurs. Le papillon qui d’un furtif battement d’ailes pose un léger baiser sur la rose épanouie. La nuit, le regard vers le ciel à la recherche d’une étoile lumineuse, on rêve à un futur constructeur, oubliant le passé réducteur. Happer l’étoile filante et vite faire un vœu. Parfois on se rend compte que ce vœu vient du plus profond de son « Moi » semblant éteint, mais prodigieusement régénéré.
Ainsi va le monde
De soupirs en sourires,
De désirs en plaisirs
De pensées vagabondes…
Temps du bonheur compté
Au retour déjà programmé
Aux rires, aux larmes en hoquet
Au passage d’une étoile bleutée.
Du mois de mai que subsistera-t-il ?
Juste un parfum de renouveau subtil.
L’été revêtira ses plus beaux atours
Pour offrir des brassées de beaux jours.