« Par la soif, on apprend l’eau » Emily Dinkinson
Les beaux jours arrivent, le Covid19 recule (prions pour que ça dure). On ne parle plus que vacances. Où ? Quand ? Comment ? Vacances allongées ou sportives ? Nos chers dirigeants ont beaucoup d’imagination pour nous concocter des situations ubuesques, incontrôlables et contradictoires.
L’école est finie, même si quelques reprises ont eu lieu par-ci, par-là. Certains enfants sont contents, d’autres pas. L’appréhension sans doute de se retrouver « masqués » ou de quitter le cocon familial après deux mois de confinement. Ça peut se comprendre.
Après l’optimisme, la nostalgie me prend en ce samedi ensoleillé de fin d’année scolaire.
Hélas, 2020 ne connaîtra pas ces moments heureux de fêtes de fin d’année .
Je me souviens des saynètes apprises tout au long de l’année pour la fête de l’école. Qui déguisé en lapin blanc, qui en danseuse étoile, qui en clown... les applaudissements des parents debout et émus… s’en suivait la kermesse. Pour les plus grands, les remises de prix. À mon entrée en sixième j’avais été sélectionnée avec une autre camarade pour le concours du cent mètres, inter collèges et lycées. Pour la première et dernière fois de ma jeune existence, j’avais chaussé des chaussures à crampons. Je n’avais pas été entraînée et bien sûr je n’avais pas gagné. La compétition, en plus des livres (j’étais en section classique littéraire), est aussi un bel apprentissage pour la vie future. Ça forge l’ambition. J’avais compris que pour gagner il fallait travailler deux fois plus que les autres.
Je rêve qu’à la rentrée 2020, les enfants chanteront, danseront, raconteront leur vécu et mordront la vie à pleine dents et que la fête de l’école 2021 sera une belle réussite.
En attendant, offrons leur de belles vacances !