Les dimanches se suivent et ne se ressemblent pas. Aujourd'hui il pleut dans mon cœur pour un dernier adieu, mais ne restera dans ma tête que du soleil pour mon amour pieux.
Par ce dimanche gris et pluvieux,
par ce dimanche en dernier adieu,
nous étions réunis, les cœurs en berne
dans ce ciel grave, gris et terne
Ils étaient là
moi pas, papa.
J'étais partie, chez nous, avec toi
en écho, dans tes mots et ta voix.
Partie dans mon enfance
où je te faisais confiance
Dans mes beaux souvenirs
dans mes profonds soupirs.
Dans mes rages lorsque tu te détournais
dans mes pleurs lorsque je te revenais
dans mes pudeurs lorsque je te racontais
dans nos pensées que personne n'entendait.
Partie me consoler dans tes bras
qui ne m'ont hélas jamais serrée,
à ton regard ils avaient délégué
ton amour, ton langage de papa.
Le vent souffle, le ciel est très bas,
Est-ce toi qui appuies fort dessus
pour nous dire que tu es toujours là
Bizarre, tu le sais que je l'ai toujours su.
Il me faut repartir et seul ici te laisser
dans ta demeure de marbre ambré
d'où tu ne pourras jamais t'échapper
Mais partout avec moi je t'emmènerai
Te ferai partager mes joies, mes peines
mes secrets, mes dérives, mes haines,
mes peurs, mes doutes, mes soupirs
et me ressourcerai à nos souvenirs