« 12 years a slave »
Les critiques sont unanimes :
« Excellent film, il va rafler tous les oscars » .
« Ce film n’est pas un film de plus sur l’esclavage ». Là je m’inscris en faux !
« Salmon se bat pour rester en vie et garder sa dignité ». Qu’on m’explique !
Cet A.M. avec mon amie Claire, nous sommes allées voir ce film. Il pleuvait dehors mais il n’a pas plu dedans. Nous n’avons pas aimé mais pas du tout aimé ce film.
Film à grand spectacle qui dure 2h 13’, d’une dureté extrême.
En une heure on aurait pu résumer l’histoire de cet homme noir, violoniste, cultivé, libre, enlevé et vendu comme esclave. On nous montre et remontre les dos marbrés sous les coups, les cris et les pleurs, les champs de coton. Du déjà vu XXXX fois.
On nous dit qu’il se bat pour garder sa dignité. Je n’ai pas trouvé à quel moment il se bat pour garder sa dignité. Il fait comme tout homme pris dans la tourmente, il obéit aux ordres les plus cruels, il manie le fouet sur une pauvre fille noire et il réussit à s’en sortir grâce à la complicité d’un blanc qui était un abolitionniste de l’esclavage. Il laisse derrière lui tous ses compagnons d’infortune qui ont dû probablement subir après son départ les représailles du maître esclavagiste ignoble.
Après dans le générique, on nous dit qu’il a fait ceci, cela… après oui. Mais pas pendant.
Si on veut résumer ce film, on dira que l’être humain est dépeint sous ses pires instincts, prêt à tout pour s’en sortir, comme ce blanc ivrogne qui jure sur son honneur pour aider l’esclave et qui aussitôt le trahit pour retrouver son poste de contremaître. Comme cet esclavagiste qui n’a plus aucune morale, morale contre laquelle il se bat bien en vain, ses bas instincts sont les plus forts. Comme la Maîtresse lâche et jalouse des agissements de son mari, se venge avec beaucoup de hargne sur une pauvre noire qui subit les assauts amoureux du maître.
Noir c’est noir… il n’y a plus d’espoir.
C’est un film sans espoir sur la nature humaine.