Je vous présente mon rouge-gorge, le mal-aimé.
Je vous le dis tout de suite et sans état d’âme, je n’en suis pas fière.
Il m’a résisté, il voulait chanter et non être figé sur ma toile.
De plus agrippé sur une branche morte c’est triste. Je lui ai inventé un support. Mauvais choix !
La conclusion, mon esprit n’était pas disponible, trop préoccupé par mes personnages de la trilogie de "Gustave". J’étais leur prisonnière et le rouge-gorge s’est vengé.
On ne peut courir deux lièvres à la fois, mais là c’était un rouge-gorge !
J’adore les oiseaux et je peux passer des heures à les observer voleter et siffloter en toute liberté. Je n’aime pas les voir en cage et j’ai eu envie d’en fixer un sur ma toile et de le garder près de moi dans mon bureau, pour qu’il me tienne compagnie.
Je me suis créé une illusion.
C’est tellement plus beau quand la nature respire, vibre en toute liberté. La liberté c’est important. C’est un passeport pour des jours heureux.
Alors qu’importe si mon rouge-gorge s'est rebellé, "Charles et Aurélien" est chez l’imprimeur et j’ai ainsi retrouvé ma liberté pour une prochaine aventure littéraire.