Depuis quelques jours nous assistons impuissants à la colère du peuple Brésilien. Une frustration populaire s’élève face à la gabegie des dépenses pharaoniques de l’organisation de la Coupe du Monde de football. C’est pourtant un pays où le football est roi, mais où la phrase célèbre de Marie-Antoinette pourrait être resservie « Ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ». Ce matin, un homme est mort. Il n’a plus besoin, ni de pain ni de brioche !
Justement ce matin je reçois un mail d’un Brésilien, Augusto. Je vous en avais déjà parlé. Une chronique sympathique de livrogne.com à propos de mon roman « Un soir d’été en Sardaigne » lui a donné envie de le lire. Il me l’a commandé et depuis nous entretenons une amitié via Internet.
Voici ce qu’il m’a écrit hier soir, reçu ce matin (décalage horaire oblige) :
Bonsoir Annette.
Je suis en train de lire votre roman : Veronique a acheté un appareile photo dans le magasin de Julien. Lorsque les photos commence se révéler, elle s'a surpris avec la figure de Serge, son amant. Un coup de sonnette et autre surprise: Julien, le vendeur. Elle, alors, a découvert que il est fils de son amant.
Que trame bien ourdiée. Veronique a un fils qui s'appelle Mathieu. Sera, par hasard, le même Mateo de la Sardeigne? Ou lá, lá, que trame sensationnel !! Je suis vraiment enchanté.
Annette, savez-vous que Il y aurait la Coupe du Monde dans l'anné proche. Le peuple brésilien ne concorde pas, parce notre pays necessite de l'hopîtal, d'école, d'université, des routes, des chemins de ferre et autes choses. Il y a beaucoup de choses a faire. Je peut à vous et à votre amis que ne vient pas pour voir cette Coupe. C'est une honte, un pays où la majorité de le peuple est pauvre et vive très mal, ne peut pas dépenser US$ 30 billion de dollars pour faire une fête de football.
Les politiques sont mauvais et ne pensent pas dans le peuple.
À bientôt.
Augusto.
La première partie de son mail m’a beaucoup touchée. Je suis contente que notre bonne langue française parte de l’autre côté du monde et séduise un lecteur qui lui-même parle français … tant bien que mal … et c’est tout à son honneur !
La deuxième partie, qui n’est autre qu’un cri de révolte, m’interpelle. Mais tous ces dirigeants élus par le peuple sont-ils devenus fous, sourds et aveugles, ou si incompétents qu’ils provoquent des ras-le-bol ?
Mon cher Augusto, J’espère que tout va rentrer dans l’ordre dans votre si beau pays. Je suis allée au Brésil, j’ai vu le Corcovado, magnifique statue, Rio, l’immense plage de Dos Santos ... J’ai gardé de merveilleux souvenirs de ma croisière en Amérique du Sud.
Je vous embrasse de tout mon cœur, moi la petite auteur qui ne sait que raconter de belles histoires d’amour, qui ne sait que faire rêver mais il y a le rêve et hélas il y a la réalité...