Qu'il est fulgurant le chemin vers les étoiles et hésitant le chemin du retour sur terre !
Quelques éclairs, une sensation d'abandon puis foudroyante ascension vers les étoiles. Le silence, la ouate qui brouille les codes. Un flottement, des cris parviennent en saccades, puis à nouveau le flottement. Cris, résistance, cris, résistance !
Vint l'Ange. Il n'était pas d'accord. Pas encore. Trop tôt ! Il faut aller au Paradis sur Terre. Là où la végétation est luxuriante, le sable d'un éclat blond doré, les coquillages brillant sous les assauts du soleil. Quoi de spécial ? Du déjà vu ! La méchante fée de ses longs doigts crochus s'accrochait à sa proie mais l'Ange fut intraitable. Le Paradis sur Terre d'abord !
Redescente lente mais assurée. L'Ange repartit, satisfait. Juste avant de s’éclipser, il chuchota « Bienvenue au Paradis où tout est ami, plénitude et joie de vivre ». Il n'y avait plus qu'à apprécier le plus beau que beau. Les forêts d’arbres avaient un reflet particulier mais si ressemblant à la forêt de baobabs de Madagascar, l’eau turquoise ondulant dans un chant mystérieux de sirènes invisibles, comme le petit pêcheur du Cap Vert, des fleurs, des fleurs, de si jolies fleurs à la beauté insolente, fières et parfumées comme le bouquet multicolore avec le chat, tiens un chat avance hésitant, va-t-il manger le petit poisson ? NON !
Ile Maurice, ta convivialité, tes yeux souriants, tes chutes, ton ile aux cerfs, tes forêts d’arbres, tes cannes à sucre à perte de vue, tes rubans turquoise entrelacés de blonds chauds méritent bien ton surnom : Paradis sur Terre.
Et même si tu as joué les divas capricieuses en jouant à cache-cache avec ton soleil, tes larmes étaient pacificatrices et revigorantes.
Soleil et pluie, dons du ciel ! Signes de vie !