Les jeux olympiques pour handicapés me gênent. Terriblement !
Voir un homme nager avec un seul bras, une aveugle courir avec son coach, un tournoi de tennis en fauteuil roulant ... me met mal à l’aise.
Eh oui ça me gêne et j’aurais du mal à vous dire pourquoi.
Peut-être parce que je suis une âme sensible et qu’au-delà de l’athlète et de sa performance, je ressens sa souffrance, son combat face à la vie qui lui a fait une mauvaise blague ?
Peut-être parce que j’ai peur de me retrouver en situation de voyeurisme ?
Peut-être parce que je me dis faut-il être diminué pour se surpasser ? Seulement à ce prix-là ? Si oui c’est terrible ! Mais non !
Peut-être parce que je ne suis pas sportive et que déjà les jeux olympiques m’indiffèrent. Ces médailles qu’on brandit, qu’on mordille, qu’on embrasse, oui, ces embrassades, ces cris, ces larmes, ces rires, ces émotions et le cocorico dès les premières médailles tombées dans l’escarcelle, et qui s’est très vite enrhumé du reste. On s’est classé combien ? Combien de médailles ? Je n’en sais rien et peu m’importe !
Et au fond, peut-être parce que cela me donne des complexes … Handicapé ou pas, nul n’est parfait !
Et qui a dit : l’essentiel est de participer ? Les athlètes handicapés font plus que participer, ils font avancer le monde ! Aucun être humain ne peut rester insensible à ce dépassement de soi !
Ma gêne est une chose mais mon admiration est sans borne, aussi je ne vais pas me gêner pour leur dire BRAVO !