Dix jours passés, là-bas, de l'autre côté du Monde.
Dix jours sans télévision, sans radio, sans presse.
Dix jours de causeries, de flâneries, de restaurations diverses.
Dix jours sans aucune ombre à la ronde.
Te souviens-tu, lors d'une baignade, lorsque les vagues déferlantes nous submergeaient, pour me protéger, tu me soulevais de tes deux bras puissants, comme un fêtu de paille. Je ne pesais plus rien. J'étais légère. J'étais au septième ciel.
Te souviens-tu quand tu as voulu que je sois la plus belle, tu m'as fait essayer mille robes. Je n'en pouvais plus mais quel bonheur dans tes yeux ravis lorsque la jolie robe tu as choisie.
Te souviens-tu de nos promenades dans cet immense parc, de cette orgie de couleurs et de senteurs, perlée de rosée matinale. Tu voulais que je partage ton nouveau bonheur, que je découvre ton nouveau toit et moi mon coeur se serrait en pensant qu'il m'éloignait un peu de toi. C'est si loin là-bas !
Te souviens-tu de ces soirées lumineuses, en longeant les marinas nous cherchions un abri où un festival de saveurs nous ordonnaient de régaler nos estomacs, au rythme des vieilles balades chantées par ce vieux guitariste hilare, cheveux longs grisonnants. Intemporel !.
Te souviens-tu durant ces dix jours c'était la fête des mères et jamais comme durant ces dix jours tu ne m'avais autant prouvé ton amour filial. Nous nous étions un peu perdus. Nous nous sommes retrouvés.
Moi ces dix jours je ne les oublierai jamais. Je ne regrette pas le voyage. C'était magique !