Fait divers : Deux jeunes mères ont abandonné leurs cinq enfants âgés respectivement de cinq mois à sept ans, pour aller danser à Paris. Une fuite d'eau dans l'appartement a alerté les pompiers qui découvrirent l'incroyable.
Être mère est un don du ciel, de la nature. Donner la vie, quoi de plus merveilleux !
À chaque période de fêtes des mères, j'ai toujours une pensée émue pour toutes ces femmes qui se battent des années durant pour procréer. D'autres remuent ciel et terre pour adopter. Combien pleurent leurs enfants décédés pour cause de maladie, d'accident, le pire, de disparition. Leurs larmes sont de sang, leur chagrin incommensurable, indescriptible.
En ce jour de fête des mères, toutes ces mamans qui vont recevoir des colliers en pâtes colorées, des dessins, des mots d'amour ! Toutes ces mamans qui vont avoir un regard voilé de tendresse et ainsi disparaitront la fatigue, les soucis, les sacrifices. Juste une journée de bonheur pour une année d'amour maternel.
J'ai gardé précieusement deux couverts en bois, une cuiller et une fourchette (service à salade), les manches ont été gravés de mon prénom et d'un petit coeur. Cadeau de mes fils faits en classe pour MA fête des mères. L'émotion est toujours vive, lorsque je m'en sers lors de toutes nos réunions de famille. Un jour mon fils m'a dit "tu les as encore, il va falloir qu'on t'en offre d'autres, on en fait des beaux maintenant". IL avait un sourire taquin sachant pertinemment que jamais je ne me séparerai de ces trésors d'amour.
C'est à cela que je pensais lorsque j'ai pris connaissance de ce fait divers. Comment peut-on aller danser et s'amuser quand on a laissé un petit bébé fragile de cinq mois ? S'il n'y avait eu le passage d'un ange (la fuite d'eau) qui sait ce qu'elles auraient retrouvé à leur retour ? Qu'a-t-il manqué à ces deux femmes pour qu'elles se transforment en courant d'air laissant à l'abandon ce qui aurait dû être leur unique raison d'être ? La jugeotte ? La fibre maternelle ? Le sens des responsabilités ?
Cependant le plus triste ce sont ces cinq enfants. Eux ne fêteront pas leur mère. Ils ont été placés. Voici ce que je souhaite que le bébé de cinq mois leur écrirait.
Sorti de tes entrailles
un beau matin tout fébrile
Enfermé dans ta muraille
Pour le motif le plus vil
Sorti de ton centre
Toujours ballotté
Toujours rejeté
Toujours loin de ton antre
Sorti de mes misères
Retrouvant mes repères
J’oublierai tous ces jours
Sans joie et sans amour
Tu m’as donné le meilleur
La hargne du gagneur
Tu m’as donné la vie
Ce sera mon seul Merci !