La fête des amoureux est terminée. Elle est passée bien vite . 24h c'est 24h ! Pas une minute de moins, pas une de plus. Et oui ! On n'en parle plus. Elle a sûrement fait le bonheur de quelques unes d'entre nous ou a provoqué un sentiment de frustration à d'autres.
Ce matin, au réveil, une rose rouge, au port altier et à l'odeur délicate, cueillie au fond du jardin, prenait son bain dans un soliflore, lui-même offert lors d'un voyage à Murano. Mon regard s'est posé sur l'homme de ma vie. D'une voix taquine, je lui fais remarquer que c'était hier la Saint Valentin. Pour toute réponse : Ah bon !
Moi j'ai été élevée dans le culte de l'Amour Toujours, des belles histoires chuchotées par l'entourage amical de ma maman et que j'écoutais avec beaucoup de curiosité dés mon plus jeune âge. De plus traînaient toujours sur la table de la cuisine les magazines Nous-Deux et Bonne Soirée. Sans oublier Modes et Travaux, posé sur les genoux, un oeil rivé sur les explications, une maille à l'endroit, une à l'envers. Diminuer deux mailles à gauche... Les langues se déliaient à la même vitesse que les aiguilles à tricoter; en même temps que prenaient forme les tricots.
Je me souviens, on attendait avec impatience la suite du roman-photos qui nous racontait de semaine en semaine les amours, les trahisons, les retrouvailles. Dr House, Housewifes réunis sur papier en bande dessinée.
Est-ce l'explication de mon esprit midinette ? Est-ce ma motivation de n'écrire que des histoires d'amour même quand le livre est grave ?
C'est dans le terreau de l'enfance que l'on peaufine sa personnalité.
Demandons-nous quel enfant nous avons été, quelle enfance nous avons vécue et notre réalité verra le jour.
Une rose rouge me conte fleurette, aujourd'hui !