Les croisières. Le rêve démocratisé. Une ambiance de fête qui peut tourner au cauchemar. Ce fut le lot des croisiéristes du Concordia. ils sont partis de toutes parts, qui pour un voyage de noces, qui pour oublier ses soucis, une rupture dramatique, une maladie ou tout simplement pour occuper sa retraite après une longue vie de labeur. Et là patatras ! Le bateau oublie la plus élémentaire des prudences, se rapproche des côtes et décime six vies peut-être plus. Pire le commandant a abandonné le navire, parait-il ? Cinq minutes avant il paradait et prenait la photo en grimaçant.
Si je vous parle ce de naufrage c'est parce qu'il y a quelques mois j'ai fait une croisière en Croatie et dans un précédent billet, j'ai loué le professionnalisme, la gentillesse et la probité des Philippins.
Aujourd'hui on loue encore le dévouement exemplaire des Philippins qui ont fait un rempart de leur corps pour guider les passagers pour la sauvegarde de leur vie, au détriment de la leur. J'imagine, les pensées qui ont dû traverser leur esprit, à ce moment précis. Allaient-elles à leurs familles qui les attendent là-bas et qu'ils quittent six mois durant pour leur assurer grâce à leur salaire une vie décente ? Au petit dernier qu'ils n'ont parfois pas eu le bonheur de prendre encore dans les bras ? À l'épouse patiente telle Pénélope ? Ils n'ont pensé qu'au devoir à accomplir.
Aussi pour la seconde fois je leur rends hommage. Je referai d'autres croisières et j'irai toujours vers eux avec beaucoup de gratitude.