Bonjour mes amies et amis.

 « Il arrive que le cœur ait une chose tellement lourde à dire que les lèvres refusent de s’en charger «  John Joos

Et ce cœur a cessé de battre !

Un enfant de treize ans se suicide ne supportant pas le harcèlement qu’il subit.

Cela me rappelle le harcèlement que j’ai subi à mes débuts d’auteure.

Tous les dimanches soir, je n’osais pas ouvrir ma boite mails. Je savais que j’allais trouver encore et encore des mots durs, des agressions verbales… Pour me déstabiliser !

Qui et pourquoi ? Au fond de soi, on entrevoit qui et pourquoi. Mais on se dit « non ce n’est pas possible, ça ne peut pas être ça ». Et puis on guette, on essaye de comprendre. Qu’y a-t-il à comprendre ? La bêtise humaine n’a pas d’explication à fournir.

La différence avec le petit Lucas c’est l’âge. Comment peut-on supporter le harcèlement si jeune ? Et comment deux garçons et deux filles du même âge peuvent-ils s’acharner sur un enfant parce qu’il est différent d’eux ?

Treize ans ! On n’a rien connu, on n’a rien vu, on se construit et là le mot de trop, le regard moqueur, peut-être les bousculades dans la cour de récréation, font plonger dans le noir absolu un gamin de treize ans. Tout le monde savait et personne n’a bougé, sauf la maman !

Moi j’étais adulte, d’un âge avancé. J’étais déterminée à ne pas m’en laisser conter. J’ai laissé glisser sur moi les mails haineux et j’ai continué ma route. Bien sûr que je savais qui m’agressait. Mais je n’avais aucune preuve. Alors j’ai écrit « retourne de là où tu viens » pour témoigner et peut-être aider. Après plusieurs rééditions, j’ai voulu passer à autre chose et ne plus revivre cette douloureuse période de ma vie. J’ai tourné la page.

Lucas n’a pas eu cette chance. Lucas n’a pas eu le temps de rebondir. Lucas n’a pas pu grandir. Lucas seul face à la bêtise humaine.

Et pendant ce temps, l’eau continue à couler, indifférente.