Bon dimanche mes amies et amis.
« Il n’y a pas d’enthousiasme sans sagesse, ni de sagesse sans générosité » Paul Éluard.
Je l’écris à chaque fois parce que je le ressens à chaque fois : chaque séance de dédicace, au même endroit, au même moment d’une année sur l’autre est unique, différente et émouvante … Hier, samedi, j’ai ressenti de nouvelles émotions inhabituelles.
J’étais enrhumée, fatiguée mais déterminée. Il faisait froid, l’Espace Culturel est un peu ouvert à tous vents et je ne voulais pas dédicacer avec ma veste de laine.
Alors quand je vous écris que j’ai ressenti de nouvelles émotions c’est parce que j’ai pu remarquer que les personnes qui s’arrêtaient devant mes livres étaient réceptives. Bien plus que les fois précédentes. Le Covid est dépassé, tout le monde l’a compris, et Noël approche, ça met du baume au cœur. La première dédicace porte toujours chance, c’est Rolande qui est repartie avec « Voulez-vous danser ? » et un grand sourire aux lèvres. S’est ensuite arrêtée Nelly, avec sa fille Lisa, pas vraiment inspirée par mes livres. Puis de la discussion jaillit l’étincelle et l’empathie s’est tout de suite installée entre nous. Elle s’est choisi « Voulez-vous danser ? » et « Gracieuse… pour Lisa ». J’étais touchée par notre échange. Un monsieur tout gentil, cherchant un autre livre, s’est approché de ma table. Il a eu un coup de cœur pour « Lettre à pépé Charles » (le seul qui me restait, retirage en cours pour Noël) et l’offrira à son épouse. Madeleine est partie avec « La Miraculée », Hermine avec « À l’assaut du bonheur » et ainsi de suite... La journée s’est écoulée gentiment, sans bousculade. Black Friday et le foot ont détourné un peu les lecteurs.
Mais comme je vous l’écrivais ci-dessus, j’ai eu droit à mes emballements et coups de cœur. J’ai discuté avec Pauline, une Hollandaise, qui au départ était un peu sur la réserve, elle parle français mais ne lit pas encore français. Je lui ai montré « Voulez-vous danser ? » et elle n’a pas hésité une seconde « j’ai très envie d’essayer » m’a-t-elle dit tout intimidée, en partant. Ezzio est venu avec sa maman et sa mamie. Il paraît (chut c’est un secret) qu’il était très impatient de me retrouver. Merci Ezzio mon petit-fils de cœur et merci à ta maman qui privilégie notre amitié.
Et pour finir j’ai fait la connaissance de Noé. Un sacré petit bonhomme, remuant, intelligent, posant les bonnes questions. Son papa souriait, il a sûrement l’habitude de le voir monopoliser l’attention. Il voulait « Gracieuse… » mais a d’abord voulu connaître son prix et me l’a fait dédicacer. Lorsque je lui ai demandé s’il était content d’avoir ma dédicace, il m’a répondu très fièrement, « c’est mon papa qui dédicace d’habitude » et j’ai appris que son papa est auteur de poésies. Nous n’avons même pas eu à faire connaissance. Nous avons longtemps bavardé à trois, à bâtons rompus.
J’ai été enthousiasmée par tous mes échanges. Ai-je fait preuve de sagesse ? Un peu trop bavarde, mais comment se taire devant tant de personnes qui avaient envie de m’écouter, de poser des questions. Est-ce cela la sagesse avec générosité ?
Merci à toute l’équipe de l’Espace Culturel toujours au top pour l’accueil. Au 24/12/22.