Bonjour mes amies et amis.
« Le livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous » Franz Kafka
Hier matin je vous écrivais « À l’impossible nul n’est tenu » pour un événement auquel je ne pouvais assister.
Cet adage n’est que plus adapté aujourd’hui car depuis hier après midi, plus d’Internet.
Donc plus aucune connexion. Ce matin encore, rien de nouveau sous le soleil varois. Internet boude toujours. Minute solitude.
D’ordinaire, dés le café bu, bien calée dans mon fauteuil, d’un clic, je folâtre, j’échange, j’envoie des pouces bleus ou des cœurs rouges. Là, seul un bandeau cerné de rouge m’avise « vous n’êtes pas connectée… ». Après quelques gesticulations et réclamations à qui de droit, Facedecrabe continue à me narguer avec entêtement, j’entends une petite voix me susurrer « viens, je suis là moi ! ». Oh miracle ! Profitant de cette matinée « relâche », j’ai repris l’écriture de mon futur roman. Finie la procrastination !
Dois-je vous l’avouer ? À cause d’internet, de FB, et des blogs, je passais plus de temps à papillonner, à butiner de fleur en fleur sur des nouvelles amicales, des peintures, des lectures., les recettes de cuisine, des plus simples aux plus sophistiquées, que mon côté épicurien me fait essayer au point que j’en viens à me demander si je ne vais pas bientôt publier un livre de cuisine : « Recettes d’une Cheffe complètement toquée » ou bien « Devine chéri ce qu’on mange ce soir ? ». Qui sait ?
Et c’est là que je me pose la question. Est-ce que Internet est-il aussi indispensable que je l’imagine ? Ne plus en avoir du tout c’est impensable ! Ce serait un sacré manque dans ce monde des réseaux où tout le monde sait tout sur tout, avant tout le monde. Ce monde d’amitiés, même virtuelles qui s’avèrent parfois si présentes. Toutes ces informations que l’on reçoit par flopées, ces sourires. Oublions les quelques teigneux désobligeants car visiblement pour certains « de la discussion jaillit l’étincelle » n’est pas de leur goût. Les vraies nouvelles, les fausses nouvelles. STOP ! N’en jetez plus la cour est pleine.
J’ai donc ressenti ce matin mon cerveau vibrer. Mon cœur s’emballer d’images oubliées. Des souvenirs sont venus s’égréner dans mon récit, l’étoffant d‘événements à développer pour peut-être prendre racine. La grosse machine est en route.
Au fond, ma liberté c’est incontestablement l’écriture, la fleur qui ne se fane jamais.