« On essaie d’exprimer des sentiments avec des mots. Mais certains sont tellement forts, que peu importe les lettres que l’on assemblera. Cela ne suffira pas à dire ce que l’on ressent ». Victor Hugo
Un rapide retour sur le salon du livre de St Laurent du Var. Comme à l’accoutumée, et ce depuis dix ans que je le fréquente, aucune mauvaise surprise. J’ai retrouvé ma place des années précédentes, toujours le même accueil souriant et empathique de Philippe le Président du Comité de Sauvegarde du Vieux Village ainsi que son épouse Marithé à mon arrivée, et toutes les mamies qui nous gâtent en nous préparant le repas du midi « un délicieux Pan Bagnat ainsi que des petites bouchées de courgettes farcies et en dessert le fameux farci de blettes sucrées, dont je n’ai jamais pu avoir la recette… Secret bien gardé… mais c’est si bon !
Comme les années précédentes, l’ambiance festive nous a permis de vivre une journée sereine mais si vivante laissant loin derrière nous les stigmates de ces deux dernières années avec le Covid.
Les Laurentins sont venus très nombreux nous revoir. Et bien sûr j’attendais avec impatience ma mamie de cœur, Marité. Je l’ai connue lors de mon premier passage à ce salon il y a exactement dix ans. Elle était en pleine forme et d’un dynamisme à rendre jaloux bien des jeunes. Je me morfondais, me demandant si cette année Marité sera encore parmi nous. Deux ans que nous ne nous sommes pas revues, faute de salon. Je commençais à ne plus y croire, lorsque je l’ai entendue demander « Annette Lellouche est où ». Toute contente, j’ai mis ma main sur son épaule et je lui ai répondu « je serais toujours là pour toi » ! Je l’ai sentie bien changée, très fatiguée. Dix ans ont laissé leur trace sur ma Marité… Elle ne s’est pas attardée, après m’avoir fait dédicacer mes dernières parutions, elle m’a embrassée et est repartie avec sa fille qui l’accompagnait. Un voile de tristesse m’a submergée un moment puis la vie continue.
Merci au papa de Aaron, à la maman de Sara et Livia, au papi et à la mamie de 2 petites filles, qui m’ont vue vers midi et qui m’ont promis de revenir, qui sont repassés l’AM et sont repartis avec les 4 Gracieuse et Panache » pour Noël. Un grand merci à celles et ceux qui m’ont permis de repartir avec une valise allégée, et surtout m’ont promis de m’envoyer un retour de lecture.
« A l’an que ven que se siam pas mai que siguem pas mens »
(à l’année prochaine, que si nous ne sommes pas plus, nous ne soyons pas moins ! ».