« Il est où le bonheur, il est où » chante Christophe Maé. Mais il est là dans nos rêveries.
Ces jours-ci, les forums de discussion s’emballent avec l’unique sujet : les rêves. Tout le monde rêve après ces deux années folles du covid. Certains y ont trouvé leur compte. Ils ont eu tout le temps de rêver, d’autres les ont vécues comme un mauvais rêve et se dépêchent de rattraper le temps perdu. Il ne se rattrape guère, hélas !
C’est quoi au fond un rêve ? Parce qu’il y a UN rêve et des rêves !
Alors je me pose la question qu’est-ce qui motive les rêves ? La frustration de l’interdit ? Les fantasmes ? La hargne de la gagne ? Prouver qu’impossible est un gros mot ? Que tout est remédiable ou encore remédiable… écrit Aharon Appefeld.
Il y a les rêves qui n’en sont pas, car ils sont si simplement réalisables. On rêve d’une glace quand il fait chaud. On rêve d’un bon pan bagnat ou de moules frites quand la faim nous tenaille. On rêve d’aller au cinéma pour ajouter du rêve au rêve… pourquoi Pas ?
Il y a les rêves qui vous hantent la nuit et dont il ne reste rien au réveil. De simples visiteurs sans consistance.
Il y a LE rêve. LE rêve qui guide toute une vie car l’envie prégnante de le réaliser passe avant tout. On grille toutes ses cartouches, on brave les interdits, on tombe, on se relève, on rêve ! On construit son rêve de réussite ! Et après la réussite ? Un grand vide nous habite car on a oublié de vivre.
Et enfin, Il y a LE RÊVE… LE RËVE dont vous ignorez tout. Il a couvé en vous, il a mariné dans vos pensées les plus folles, et vous n’en aviez même pas conscience.
ET ALORS ? Un jour LE RËVE arrive à maturité. Il se réalise sans prévenir. Il vous tombe dessus comme une nuée d’étoiles en plein jour. Vous clignez des yeux tant la luminosité est forte, vous frissonnez dans la déraison, votre cœur a perdu son rythme cardiaque. Tout va très vite car tout disparaitra aussi vite. C’est la règle du RËVE, le vrai, pas celui qu’on fabrique, non ! Celui qui vous habite depuis votre tendre enfance. Et ce RËVE il nous poursuit longtemps, longtemps. On se dit qu’il va revenir, qu’on va le revivre, mais c’est fini ! La vie en a décidé ainsi et on n’en fera jamais son deuil.
Ne nous laissons pas gagner par la nostalgie. Cette flambée de bonheur vaut tous les bonheurs du monde. Ainsi va LE RÊVE.