Bonjour mes amies et amis. Un bonjour de réflexion en ce jeudi.
Ces jours-ci il est beaucoup question de maisons d’édition (ME), d’autoédition (AE). De trop de livres qui tuent le livre.
Cette pandémie a révélé la lecture à des lecteurs qui n’ouvraient jamais un livre par manque de temps ou d’envie mais aussi des auteurs qui ont profité de ce temps mort pour publier. De bons lecteurs ? De bons auteurs ? Y a-t-il de bons ou de mauvais lecteurs/auteurs ? Qu’en restera-t-il lorsque tout rentrera dans l’ordre ? Que l’on préfèrera courir sur les plages, glisser sur la neige, arpenter les sommets, voyager, aller au restaurant, au cinéma, au théâtre ? Mais une voix me dit « l’un n’empêche pas l’autre, le besoin d’évasion, de rêverie, d’humour dans la vie de tous les jours est vital et pourrait être une découverte pour beaucoup. Aussi, on continuera à écrire et à espérer être lu ».
Ces jours-ci, donc, j’apprends qu’un auteur multimillionnaire en exemplaires de livres vendus, quitte sa ME qui l’a fait auteur, lui a donné sa chance, pour se lancer lui-même dans l’édition. Diable comment se peut-il ? Est-il en train de scier la branche sur laquelle il est assis ? De cracher dans la soupe ? Pour ne pas le nommer il s’agit de Joël Dicker, un suisse qui a obtenu le prix Goncourt des Lycéens et le Grand Prix du roman de l’Académie française. Ce n’est pas rien ! C’est tout à son honneur puisqu’il ne quitte pas les Editions de Fallois, dont le père créateur Bernard de Fallois est décédé il y a trois ans, pour le plus offrant mais pour voler de ses propres ailes. Faites vos jeux, rien ne va plus.
Il se dit que Joël Dicker est un entrepreneur. Il a lancé une société de Conseil et de Marketing. Il a donc déjà un pied dans la place de cette lourde machine de l’édition. Et Il saute à pieds joints dans l’édition ! Bravo ! Souhaitons-lui bonne chance.
Et nous autres, les petits téméraires, nous continuerons à gratter notre plume sur la page blanche en vibrant à chaque mot écrit, en vivant par personne interposée le destin de chacun de nos personnages, de nuit comme de jour, en nous étonnant en relecture d’avoir pu transcrire nos émotions, en doutant, en nous remettant toujours en question, en nous réjouissant sincèrement et avec bonheur des marques d’estime que nous recevrons de-ci, de-là.
La petite fourmi ouvrière dans cette immense jungle de gros sous.