Juste un petit retour sur les Rencontres Littéraires Estivales en Nocturne, du jeudi soir à Bandol. Pour moi c’était une première à plus d’un titre.
Première avec le Cercle des Auteurs Bandolais. L’organisateur Christian Delaud, lui-même auteur, s’est donné à fond pour notre bien-être. Sur les tables : nappe, Gel, lumière. Masque offert aux auteurs qui n’en avaient pas. Les auteurs ont donné un coup de main pour l’installation, le tout avec le sourire et une ambiance bon enfant.
Première sortie dédicace en salon après la Covid. On sentait la retenue des promeneurs, un peu de curiosité mais pas l’attirance habituelle… Beaucoup de promeneurs et très peu de curieux…
Heureusement il y a toujours les lecteurs friands de nouveautés et de livres régionaux.
J’ai bavardé avec un petite fille Irina de 5 ans (et demi a-t-elle précisé). Une vivacité d’esprit et une curiosité précoce étonnantes. Sa maman adorable et sa grande sœur Anaïs souriaient. Elles ont l’habitude ! Chacune est repartie avec un livre sous le bras. Un petit garçon Matt également très curieux, me posant plein de questions, a choisi le Tome 4 de Gracieuse… Une vacancière s’est exclamée en me faisant dédicacer « À l’assaut du bonheur » c’est bien la première fois que je rapporte un livre à Nancy de mes vacances, mais il me parle déjà… Quelques dédicaces par-ci, par-là. Et bien sûr je ne voudrais pas oublier ma dernière dédicace de la soirée à 23h10, j’étais hyper fatiguée, désolée je ne me souviens plus de son prénom, elle a flashé sur « À L’assaut du bonheur ». Mais elle a tout de même voulu aller voir les autres auteurs et m’a promis de revenir aussitôt. « Je veux votre Bonheur m’a-t-elle dit ». Bien sûr elle est revenue en courant car je l’avais prévenue que je partais le temps de ranger. In fine, c’est le titre qui a remporté le meilleur score. À chaque séance de dédicaces… son lectorat ! À Bandol c’était le Bonheur.
La morale de l’histoire, c’est bien la première fois que j’étais un peu décontenancée au début. Les sourires étaient crispés. Beaucoup de retenue. La Covid planait sur nos têtes. Une gamine s’est arrêtée devant mes « Gracieuse… les a regardés et finalement a murmuré « on n’a pas d’argent pour les livres, ma grand-mère m’attend » tout en s’éclipsant sur son skate. J’ai très rapidement pris sur moi et finalement cette soirée restera un bon souvenir… Sauf pour le trajet du retour. Le Tunnel de Toulon fermé, le GPS nous a baladés car il ignorait que quelques rues également étaient fermées par les camions de réfection de la chaussée. Un foutoir pas possible ! Heureusement une petite étoile a brillé au-dessus de notre tête à un feu rouge, cela faisait trois fois qu’on repassait devant, un coursier à moto interrogé nous a dit « suivez-moi ». Il nous a mis sur un axe principal pour rejoindre l’autoroute. D’une courtoisie, d’une gentillesse qu’on avait un peu oublié. Pareil il a redémarré en trombe en nous disant « Messieurs-dames rentrez bien chez vous ». Mille mercis.