Le ciel, noir de colère, nous envoie son message.
Les murs de ma maison pleurent, mes arbres s’affolent et valdinguent dans tous les sens, l’orage gronde et tonne avec une violence inouïe. Des pétales de fleurs mouillées et froissées tapissent la terrasse.
Où est passé ce papillon jaune qui avait folâtré toute la semaine dernière dans mes bosquets de lavande ? J’enviais sa façon de se poser ça et là en effleurant à peine les fleurs. C’était mon nouvel invité car les papillons se font rare et celui-ci semblait se plaire chez moi. S’est-il mis à l’abri ou, tels ces braves gens partis dans des trains qui déraillent, des bus qui tels des fétus de paille basculent en bas de la colline, a-t-il été pris dans la tourmente ?
Les sirènes des ambulances hurlent emportant plusieurs noyés qui ont voulu braver la mer qui s’est révélée féroce et broyeuse d’hommes. La mer, la mort.
Il y aura des larmes, des victimes, des malheurs.
Il y aura les témoignages, les photos prises par les appareils portables.
Il y aura forcément du voyeurisme !
Nous ne sommes que de passage sur terre !
Mais qui retiendra la leçon ?