Le marathon des dédicaces pour cette année s’achève ! En apothéose au Cultura de Marseille La Valentine. Très franchement, l’espace d’un jour je me suis sentie auteur à part entière.
Très vite installée au beau milieu des livres, à ma gauche le prix Goncourt des Lycéens, à ma droite tous les succès de l’année 2012. Que rêver de mieux ? Je baignais dans mon univers littéraire. Je m’abreuvais de tous ces titres qui semblaient sortir des livres pour danser autour de moi. En silence dans ma tête, les yeux rêveurs, le cœur fiévreux, je me promettais de me retrouver l’an prochain parmi les piles de gauche ou de droite. Pour cela il me faudra travailler d’arrache-pied mais « je l’aurai, je l’aurai » ! Promis !
Toutes les animatrices de rayons en apparat de fête, les responsables de caisses en Mères Noël, souriantes et avenantes. Noël pour moi a démarré tout de suite.
Encore une fois, franchement, sans aucun souci d’allégeance et en toute liberté d’esprit, la gentillesse, le respect des uns et des autres m’ont touchée. À commencer par le Directeur régional qui s’est enquis de savoir si je ne manquais de rien et m’a fait porter sur le champ une bouteille d’eau, le directeur du magasin, Olivier est venu me saluer en toute amitié. Au passage, tous les « Cultura-istes » m’interpellaient d’un « Alors ça se passe bien, pas trop fatiguée, … ». J’ai rencontré d’autres auteurs venus dédicacer. Nous avons déjeuné ensembles (invités par Cultura). Un futur projet va peut-être nous unir dans un avenir proche.
Les gens se pressaient une liste à la main mais surtout avec le portable, l’ipad ou l’iphone ou je ne sais quoi encore de ces engins modernes qui les rendent dépendants. J’entendais hurler « allo, c’est en rupture de stock, je prends quoi à la place » ? Un mari un peu perdu au milieu de cette jungle de livres, ne trouvait pas son bonheur listé cependant, puis il m’a regardée un peu surpris de me trouver là, « je cherche … ». Ne cherchez plus lui ai-je répondu dans un éclat de rire, votre joli cadeau est là. Et bien sûr il a téléphoné : « il y a une femme qui dédicace qu’est-ce que t’en penses » ? Il est reparti avec « Retourne de là où tu viens » dédicacé sur mesure. Véridique. Ça ne s’invente pas !
Je me disais, quand on parle de Marseille c’est pour relater un fait divers, crime crapuleux ou règlement de compte. Mais encore !
Ces grands-mères bienveillantes accompagnant de tous leurs vœux l’épanouissement de leurs petits-enfants. Ces personnes qui tout de suite pensaient à tel ou tel de leur proche pour leur offrir un de mes livres. Ces enfants, à qu’on l’on reproche de ne pas lire, mais qui repartaient tous très fiers avec « Gustave » et qui me promettaient de me téléphoner pour m’en faire une critique !
Suis-je bien à Marseille ? Mais oui ! Il y a une toute petite poignée de trouble-fêtes comme partout, mais il y a tous les autres, heureusement !
Puis, le soir, rentrée gentiment chez moi, ayant avalé mes cent cinquante kilomètres sans encombre, en dinant tranquillement, loin du bruit et des paillettes, j’ai réalisé : tous ces gens, ce soir ou demain matin, déferont leurs paquets cadeaux et me découvriront. Je suis invitée chez eux grâce à la magie de Noël et à la générosité de tous ! Du Cultura Avignon, Mandelieu, Puget, jusqu’à Marseille, j’ai rencontré la France chère à mon cœur !