Mon cher Gérard,
vous ne faites pas spécialement partie de mes acteurs préférés. Vos extravagances, vos gueulantes, vos rodomontades, vos espiègleries me gênent souvent. Pas toujours de très bon goût, pas toujours justifiées mais n’est-ce pas le propre d’un saltimbanque d’amuser la galerie, d’aguicher, de séduire, voire de déplaire ? Après, le style et la forme restent propres à chacun ! La liberté passe par là !
Je me souviens de « Cyrano » et de son panache, « d’Obélix » qui vous ressemble comme deux gouttes d’eau. Je me souviens de « la tête en friche », en touchant jardinier.
Puis tout récemment je vous ai découvert dans le rôle de Balzac, un téléfilm tourné par Josée Dayan. Là je vous ai aimé sans conditions.
Alors si certains jaloux de votre profession qui feraient bien de balayer devant leur porte vous attaquent, beaucoup d’autres vous défendent.
Et comme on vous aime, on est triste de vous perdre, car au fond ce ne sont pas ces quelques millions d’euros qui passent de l’autre côté de la frontière qui vont nous manquer mais vos facéties, vos coups de gueule.
Votre départ en est un ! On devrait vous remercier car vous avez soulevé un lièvre « l’harmonisation des taxes et impôts en Europe ». À bon entendeur, salut .