Les coups n'arrivent pas seulement
Quand on "se" demande l'impossible,
Quand on vise l’irrésistible.
Les coups durs arrivent très souvent
"de là" où on ne les attend pas.
Et là on se dit : "je fais quoi avec ça" ?
Un coup de talon pour remonter
Et enfin le doute est dissipé.
C'est toute l'histoire de mon roman "retourne de là où tu viens". Une blessure qui ne se refermera probablement jamais mais qui me fait avancer. Et dans mon dernier roman "un soir d'été en Sardaigne" je donne les clés à mes héroïnes pour qu'elles se battent et recherchent une issue heureuse.
Voilà ma philosophie, ne jamais baisser les bras, ne jamais se dire qu’il n’y a plus d’espoir, résister aux coups en frappant plus fort par l’exploit.
Juste une anecdote. A 22 ans j'ai failli me noyer avec ma jeune soeur. Après s'en est suivi un paradoxe, mon hobby la baignade et ma phobie avoir l'eau au-dessus du genou. Pire rester au bord à gigoter en ayant la peur au ventre était un traumatisme. Jusqu'au jour où, excédée d’entendre les mêmes railleries « ah tu ne sais pas nager » ou « tu as peur de l’eau » ou « viens, fais-moi confiance, je nage comme un poisson », je suis allée voir un maître nageur et je lui ai raconté mon histoire. Après deux ou trois leçons de mise en confiance, il m'a proposé, comme un jeu, à aller m'asseoir au pied de la petite échelle, au fond de l'eau. Je n'y arrivais pas, je remontais toujours à la surface et il me proposait d'essayer encore et encore. En vain !. Là j'ai compris que l’instinct de survie est plus puissant que l’abandon, qu'on remonte toujours à la surface et la victoire est un puissant parfum de bonheur. Je n’en avais parlé à personne par fierté. Le doute toujours de ne pas y arriver ! Aux vacances suivantes ma plus grande récompense fut le regard d’abord surpris puis admiratif de mon entourage. Depuis je vais avec beaucoup de fierté, équipée de masque et palmes, saluer les jolis poissons colorés. Il y a une solution à tout, quitte à choisir la moins bonne plutôt que de ne pas réagir. Oser c’est déjà réussir !